Marie Jacinthe de Botidoux to Martha Jefferson (Randolph)
editorial note
Marie Jacinthe Le Diest de Botidoux (before 1768–after 1810) was born in Saint-Hervé in the Bretagne region of France, the daughter of the wealthy cloth merchant Guillaume François Le Diest de Botidoux and Suzanne Françoise Martin de la Vieuville. Botidoux was a close friend to Martha Jefferson (Randolph) while the two resided and studied at the Abbaye Royale de Panthémont in Paris from 1784 until Martha returned home to Virginia with her father Thomas Jefferson in September 1789.
Over the next two decades Botidoux wrote more than a dozen letters to her American friend, including a few that she referred to as “journal” letters, spanning weeks and months, like the one below. The Editors have broken each “journal” into sections dated as Botidoux dated them, and grouped each transcription together with its translation. Unless otherwise noted, her original punctuation and spelling have been retained and the horizontal rules she used to separate some dated entries have been omitted. Links to navigate from one dated section to another appear below.
This journal letter contains entries for 1 May 1790, 7 May 1790, and 9 May 1790.
To next “journal” section, 7 May 1790
1 May 1790
il nous est arrivé une anglaise dont L’histoire est un roman fort embrouillé ne t’etonne pas de n’y rien Comprendre puisqu’elle Même Ne Le peut pas—elle est fille unique et a perdu sa Mere, autant que je puis voir elle est très riche, a elle n’a que 15 ans Mais elle est grande Comme Varicourt et une fois plus grasse, Le teint tout Couleur de betteraves de petits yeux bordés de rouge enfin remarquable par sa Laideur—il y a 8 Mois quelle etoit venue à paris avec son pere qui L’a Laissée entre Les mains d’une Mde St geran suedoise qui a epousé un francais et qui a a peu près 40 ans—Cette dlle a eu deux ans un Laquais suedois, il Connoissoit Cette dame depuis Long tems il L’a priée presque a genoux de dire à Mr grierson (C’est Le nom de Cette dlle) qu’il etoit son Cousin, Cette dame Lui a repondu que si Cela pouvoit Lui faire du bien elle Le vouloit bien. La dessus Cet homme en a parlé à Mr grierson, Lui a fait faire Connoissance et enfin il Lui a Laissé sa fille pendant quelle seroit à paris—Ce Laquais venoit ici apporter de L’argent à Cette dame il Lui dit un jour, venez en angleterre ramener Mlle grierson et je vous promets que votre fortune est faite quelle fortune, dit Cette dame, pouvez vous me faire? je n’irai point en angleterre quelque tems après Mr grierson qui Lui avoit toujours écrit des Lettres très honnêtes renvoye Ce Laquais (qui, a Ce qu’il paroît a gagné toute sa Confiance) pour oter Mlle grierson de Chez Cette dame pour La Mettre dans une autre Maison, il écrivit à Mlle grierson qu’il avoit a Lui parler de Choses de Consequence mais que Ce ne pouvoit être Chez Mde St. et qu’elle Lui donnat un rendez vous au palais royal ou aux Tuilleries—elle ne Lui repondit pas—un soir il vint Lui proposer d’aller entendre des dlles jouer du violon dans une Maison particuliere, elle ne Le vouloit pas Cependant il L’a pressa tant que Cette dame L’y Menat Mena dans La voiture ils trouverent un Mr que Le Laquais dit être Secretaire du duc D’orleans,—Cette dame Chez qui se donnoit Le Concert est L’amie intime d’une de Ces femmes qui ont des jeunes personnes Chez elle pour amuser Les hommes, sitot que Cette dlle fut entrée Ce Laquais Le Maître de La Maison, et Le pretendu Secretaire du duc d’orleans qui se disoit ensuite interpréte d’un Marquis italien, ne faisoient que sortir se parler bas & après que Ces dlles eurent joué du violon elles se Misent à jouer a des jeux a gages elles ordonnoient de s’embrasser et ne se faisoient point du tout prier pour Le faire, Cette pauvre grierson etoit Comme tu Le penses bien sur Les épines. Le Lendemain Le Laquais vint Lui dire qu’il avoit arrêté sa pension dans Cette Maison et qu’il falloit y aller, elle dit que non que puisque son pere ne voulloit plus quelle restat avec Mde st elle s’alloit Mettre au Couvent Le Laquais Lui dit qu’il alloit faire venir La police, effectivement il va Chez Lord robert qui envoye Chez Mrs La fayette et Bailly qui envoyent Chacun un officier Chez Cette dlle. tu penses La peur quelle eut Lorsquelle Les vit, ils L’assurerent qu’on ne La forceroit point que puisquelle avoit des raisons pour ne point aller dans Cette Maison elle se retireroit au Couvent, enfin elle arrive ici et ne Manque pas d’écrire tout à son pere en Le pressant de se rendre a paris. 15 jours après elle recoit une Lettre de Lui terrible ou il Lui Marque qu’il espere quelle ne desobeira Plus et quelle ait a partir sur Le Champ avec Cet homme pour Londres, elle Montre Cette Lettre à Mde De Virieux qui Lui dit quelle se reprocheroit toujours de La Laisser aller avec un homme Qui paroît Capable de tout quelle n’a qua écrire à son pere et quelle va Lui ecrire elle même quelle ne sortira de panthemont que Lorsqu’il viendra La Chercher, Le domestique vient Menacer Mde De Virieux de La police si elle ne fait pas sortir Cette dlle tout de suite. on envoye Chercher Lord robert qui dit avoir reçu une Lettre de Mr grierson pour faire partir sa fille avec Le domestique Mais que si elle ne veut pas il n’a rien a Lui dire—enfin il y a 3 jours que Mlle g a reçu une Lettre de son pere ou il Lui dit qu’il N’est plus faché Quil est en France et va venir La Chercher—je Meurs d’envie de savoir quelle Cause faisoit agir Ce domestique et j’ai dit à G—de dire a son pere de tacher de faire parler Ce domestique, La Maison ou il vouloit La Mettre a L’air d’un de Ces endroits detestables en outre La Maîtresse est amie intime d’une Certaine Baronne d’alders qui tient encore Maison Comme elle et qui en outre passe pour une des plus grandes intriguantes de paris, on a dit à G qu’on Croyoit que Ce domestique etoit payé par quelque vieux seigneur ou autre quelle se donnat bien garde de partir avec Lui Car il pouvoit au Lieu de L’amener en angleterre La mener dans tout autre pays—si G. etoit jolie je Croirois qu’il etoit gagné par quelque amant Mais elle est si Laide qu’il n’y a que sa dot qui ait pu tenter—Ce domestique d’un autre Coté est une énigme, il se fait passer a present pour un Negociant de Londres parent de Gr—, il ne veut jamais avouer qu’il est suedois devant un Suedois Gr. M’a dit quelle Croyoit être sure qu’il avoit une très Mauvaise affaire dans Ce pays—grierson avoit écrit à L’ambassadeur de suede pour toutes Ces affaires, Cet homme ensuite a été Chez Lui s’est fait passer pour Cousin de Mde St geran. . . s’est Mis a table avec L’ambassadeur et Lui a si bien tourné La tête qu’il a dit a grierson qu’il falloit quelle partit—quelque fois aussi il joue L’amoureux de G. mais pas devant elle Lorsqu’il arrivat pour L’emmener il fut Chez Mde St et Lui demanda tous Les Memoires affin qu’on La payat. Comme il etoit a Les Copier il vint du monde chez Cette dame et elle passa un instant au salon, pendant Ce tems il se depêche et puis va porter Les mémoires et dit à Mde s. de Les signer, mais attendez un instant dit elle, il faut que je voye si je ne me suis pas trompée,—je n’ai pas un instant il faut que je parte, j’ai une Chaise de poste La bas qui M’attend d’ailleur je suis Malade et Le voila qui tombe Comme dans des Convulsions G. dit a Cette dame de signer quelle s’en rapportoit a elle que d’ailleur Ce pauvre homme Lui faisoit de La peine, point du tout, C’est qu’en sortant il Lui dit tout bas, vous me Croyez Malade je me porte aussi bien que vous—
Voilà Une histoire bien Longue j’ai voulu te La bien expliquer affin que si jamais j’en sais La fin pouvoir te La Marquer
Mde de Pienne est Morte il y a près de 15 jours, d’une fièvre Maligne, Mais Le Chagrin est entré pour beaucoup dans son état Mr De Pienne a été si fort au desespoir, qu’il se rouloit a terre, s’arrachoit Les Cheveux, dechiroit tous ses mouchoirs &—on dit que Ce qui Le desespere C’est de Ce qu’on Croit que Le chagrin La faite Mourir du Moins en partie, et qu’il se reproche de ne L’avoir pas mieux traitée,=qui Crois tu qui etoit amoureux fou d’elle? Victor de L’Aigle du moins un homme qui a été pour voir Le duc de pienne a assuré Lançon, que pendant La fin de sa Maladie victor n’a pas bougé de sa Chambre, après sa mort il se jettoit sur son Corps, [. . .] Le duc de piènne et Lui Sont enfermés depuis Ce tems ensembles et on ne Les voit pas, Le pauvre victor a dit-on La figure toute égratignée et toute Meurtrie du desespoir ou il s’est Mis, il avoit été élevé avec elle et L’aimoit depuis son enfance. t’étois-tu jamais appercu de Cet amour? j’ai tombé des nues Lorsqu’on me L’a dit. quetois-Ce donc que Cette passion pour Fanny Courts? pendant qu’il est Question de nos anciennes Connoissances je t’apprendrai encore que Le Cte De Langeron est parti pour aller servir en russie sur La flottille du prince de Nassau et que Cette pensionnaire qui est mariée de Cet hiver m’a dit avoir vu L’autre jour Le prince Leon Montmorenci et le Cte Alexandre de La rochefoucauld qui etoient au bal de Lady Musgrave et qui Lui ont dit que tu etois Charmante, que Lady Caroline avoit une jolie taille. pour Lady Elizabeth, ils n’en ont point parlé. juges La frayeur que j’ai eue C’etoit pendant Le diner quelle me dit a propos Bot—j’ai vu hier Mrs De La r. et m. qui etoient aux bals de Lady Musgrave je Lui ai donné un Coup de pied qui La faite penser a ne me pas nommer Mais de Cette avanture je n’ai pas Pu savoir Ce qu’ils ont dit de Moi=
Bath est actuellement très amie avec Mde De gibertés. ainsi que je te L’ai dit il y a un voyage en L’air pour Ce printems. C’est d’aller en Suisse, en attendant elle est allée passer quelque tems Chez Mde De Vergennes=sans que je Lui demandasse elle m’avoit dit que Le Cte partoit pour son ambassade et quelle partoit avec Ninette (La femme de Chambre de jenny) et un domestique de Mde De V. Qui se trouvoit a paris je n’avois fait aucune attention à Cela, Le Matin quelle partit Mlle Emilie se trouvat trouva a La porte vit Ninette auprès de B. qui se Cachat Cacha un peu—et un Mr sur Le devant, elle Me Le dit, et C’est qu’il se trouve que Le domestique pretendu est Mr Le Cte.—voila Comme je sais toutes Les avantures—il y a 8 jours qu’on me dit que les dlles et La Pte avoient été à La polonaise et avoient fait venir auguste pour dancer avec elles1—Cet auguste est Le domestique de La Pte et La polonaise C’est un jardin ou tous Les Laquais et femmes de Chambres de paris vont dancer Le dimanche. Le soir j’en parle à La Pte qui d’abord fait de grands Cris, Cela est faux [. . .] tient tenez mon Cœur C’est Bath qui est surement Cause de Cela, elle a été L’autre jour diner et se promener tête a tête avec Mr Archdall, mde De Virieux Lui en a parlé et elle a repondu pour Cela non mde c’est Chez Mr o tool que j’ai été Dejeuner avec La Pte et Ces dlles (tu feras attention que voila une nouvelle anecdote de Bath que La Pte M’apprenoit sans s’en appercevoir) Certainement je ne suis pas Capable d’une Chose semblable. si il y avoit une autre abbesse j’irois me plaindre de Ces propos & &= enfin mde C’est bien Malheureux mais voila Ce qu’on m’a dit=
Mon Cœur voici L’histoire—nous avons été Dejeuner Chez Mr o Tool à midi ensuite nous avons été promener aux Champs Elisées, archdall s’est trouvée fatiguée et son oncle L’a ramenée, de notre Coté nous sommes revenues, a La porte j’ai dit, pour Cela il fait bien beau, il est trois heures. qu’irions nous faire au Couvent? promenons nous—nous avons été Sur Les Boulevards, nous avons vu quelque Chose de joli, nous avons demandé à auguste Ce que C’etoit,=Mde C’est La polonaise ou on dance tous Les dimanches=ah voyons Ce que C’est, C’est fort joli—enfin Mon Cœur nous avons entré dans Le jardin, nous avions faim, [. . .] nous avons Mangé une brioche et bu de L’eau, Ces dlles ont regardé Les figures de Contredances qui sont dans Le jardin et puis voila tout—tu vois que Ce tout approche un peu de Ce qu’on m’avoit dit et je Crois que on ne m’a pas beaucoup Menti Car je parierois bien que Ces dlles auront dancé entrelles sans penser à rien, Comme on fait souvent je Crois que C’est d’auguste qu’on a su Cette histoire—La Pte m’avoit dit avant Le depart de Bath, sans me recommander Le secret, que Le Cte Lui avoit donné une petite boule d’or, [. . .] il y avoit avec un petit amour dedans, fort joli qui tenoit quelque Chose dans C Les mains ou étoit écrit je vous aime, Comme une bavarde je vais en parler à B. qui me donne sa parole d’honneur sacrée que Cela n’est pas vrai, je M’appercois alors de Ma bêtise et je me donne bien garde de nommer qui Me L’avoit dit—La Pte arrive Le Lendemain M’en faisant de grands reproches—Ces dlles m’en parlent aussi et me disent que Cela n’est pas Vrai, enfin il faut que j’aille un jour Chez La Pte savoir Le vrai de Cela, il a toujours été question de Cette boule Mais peut être ne L’a-t-elle pas acceptée, Ce qui Me surprendroit fort—elle a envoyé son portrait à sa future belle Sœur, quelques uns Le trouvoient ressemblant Moi pas du tout C’etoit n Mde Prevost qui L’avoit fait==Mde De Chavanges est arrivée avec rosette il y a deux jours, j elle ne pouvoit pas Choisir un Meilleur Moment Car Ces dlles n’avoient plus personne pour Les faire sortir
Mere Taubenheim est a toute éxtremité depuis près de 15 jours on dit quelle ne peut pas en revenir—Curson m’a écrit il y a près de 15 jours quelle etoit grosse de [. . .] deux mois—tu Conviendras que j’amais jamais femme n’e ne L’est si souvent quelle surtout etant Malade ainsi quelle Le dit, elle me fait de grands reproches et pretend que ne Lui écris plus que très froidement, au fait elle ne Ment pas Car j’avoue que depuis Ses petites histoires Mon amitié est fort diminuée et Que je ne peut ne pouvant tourner Mon esprit a écrire à une personne que je n’aime plus Beaucoup Comme à une pour qui j’ai une grande amitié, Mes Lettres doivent se ressentir de Ce Changement. Cependant Comme elle Me fait de grandes protestations et que d’ailleur je ne veux pas Me brouiller avec elle je vais Lui écrire et tacher de raccommoder un peu tout Cela—je vois bien quelle s’est appercue d’ou d’un venoit Ce Changement, Ce qui n’etoit pas difficile a deviner, [. . .] et C’est justement pour Cela que je ne veux pas pousser La chose trop Loin
Le frere de Bouscaren est allé pour près d’un Mois à Londres je L’ai fort recommandé aux Ladies Tuftons, j’ai bien envie de savoir si Cela Lui servira,
editors’ translation
1 May 1790
An English girl whose story is a very confused novel has arrived among us. Do not be surprised if you do not understand anything in this story; neither does she—She is an only child and has lost her mother. As far as I can see, she is very rich. She is only 15 but is as tall as Varicourt and twice as fat. Her face is all the color of a beet, she has small eyes rimmed in red, in a word, she is remarkable for her ugliness—She came to Paris 8 months ago with her father, who left her here in the hands of a certain Mde St Geran, a Swede about 40 years old married to a Frenchman—For two years the young lady has had a Swedish footman. He had known this lady for a long time. He begged her, almost on his knees, to tell Mr Grierson (this is the family name of the young lady) that he was her cousin. The lady answered that, if it could do him good, she did not mind. Thereupon the man talked to Mr Grierson, introduced them to each other and, in the end, he left his daughter in her care for the time she would be in Paris—This footman came here to bring money to the lady. One day he said to her: “Come to England, bring Mlle Grierson back, and I promise you that you will have your fortune made.” “What fortune can you make for me?” this lady asked. “I will not go to England.” Some time later Mr Grierson, who had always written her very appreciative letters, sent back the footman (who, apparently, has gained his complete confidence) to take Mlle Grierson from this lady’s place and put her in another house. He wrote to Mlle Grierson that he must talk to her about important things, but that this could not be done at Mde Saint’s, and that she should tell him when she could meet him at the Palais Royal or the Tuileries—She did not answer him—One evening he came to suggest that they go listen to some young ladies play the violin in a private house. She did not want to go, but he insisted so much that the lady took her in her carriage. They met with a gentleman who the footman said was the secretary of the duc d’Orléans—The lady at whose place the concert was given is an intimate friend of one of those women who keep young people in their homes to entertain men. As soon as this young lady entered, the footman, the master of the house, and the so-called secretary of the duc d’Orléans, who later claimed to be an interpreter for an Italian marquis, kept going outside and speaking in low voices. After playing the violin the young ladies started to play wagering games. They would order people to kiss and they needed no invitation to do it themselves. As you can well imagine, poor Grierson was on pins and needles. The next day the footman came to tell her that he had arranged for her board at that house, and that she must go. She refused, and said that, since her father did not want her to stay with Mde Saint, she would enter a convent. The footman told her that he was going to call the police. In fact he went to Lord Robert’s, who sent word to Messrs Lafayette and Bailly who, in turn, each sent an officer to the young lady. Just think how scared she was when she saw them. They assured her that they would not force her, and that since she had reasons to refuse to go to that house, she could retire to a convent. She arrived here at last, and did not fail to write to her father telling him everything and urging him to come to Paris. 15 days later she received a terrible letter in which he says in the strongest words that he hoped she will no longer disobey him, and that she must go at once to London with that man. She showed the letter to Mde de Virieux, who told her that she would always reproach herself if she let her go with a man who seemed capable of anything, that she only has to write to her father, and that she will write to him herself that she will leave Panthémont only when he comes to get her. The servant came to threaten Mde de Virieux with calling the police if she does not let this young lady out right away. Lord Robert was called in and said that he had received a letter from Mr Grierson saying that his daughter must go with the servant, but that he would not oppose her if she did not want to—Finally, three days ago, Mlle G. received a letter from her father in which he told her that he was no longer angry, that he is in France and will come fetch her—I am dying to know what made the servant act like that, and I told G.—to tell her father to try and make the servant talk. The house in which he wanted to put her looks like one of those detestable places. Besides, the owner is a close friend of a certain baroness d’Alders, who also runs a house like hers and, moreover, who has a reputation as one of the greatest schemers in Paris. G. was told that some people believed that this servant was paid by some old lord or other, and that she should be wary of leaving with him because, instead of taking her to England, he might take her to any other country—If G. were pretty, I would believe that he is being paid by some lover, but she is so ugly that only her dowry could tempt anyone—On the other hand, this servant is an enigma. He is now passing himself off as a trader from London and a relative of Gr. He never wants to admit that he is Swedish in front of another Swede. Gr. told me that she was sure that he had very shady business dealings in that country—Grierson wrote to the Swedish ambassador about this matter. Then this man went to the ambassador’s house, pretending to be a cousin of Mde Saint…, sat at the table with him, and confused him so much that he told Grierson she must go with him—Sometimes he also pretends to be in love with G., but not in front of her. When he came to take her away, he asked Mde Saint for all the bills, so as to pay her. While he was copying them, someone came to this lady’s house, and she passed through to the reception room for a moment. Meanwhile he hurried and returned the bills for her to sign. “But wait a moment,” she says, “I must check to see if I made any mistake,”—“I cannot spare a moment. I must go. I have a post chaise waiting for me over there. Besides, I am ill.” And with this he collapses, as if in convulsions. G. told the lady to sign, said that she trusted her, and that, besides, she pitied the poor man. But he was not sick. Not at all. As they were leaving the house, he told her in a low voice: “You think I am sick? I am as healthy as you are”—
This is a very long story. I wanted to explain it well, so as to be able to write you about it, if I ever know how it ends
Mde de Piennes died of a malignant fever almost 15 days ago, but sorrow contributed a great deal to her sickness. Mr de Piennes was in such despair that he rolled on the floor, pulled out his hair, tore his handkerchiefs to pieces, etc.—It is said that what anguishes him is that people believe that she died of grief, at least in part, and that he blames himself for not having treated her better,=Whom do you believe was madly in love with her? Victor de l’Aigle. At least, a man who went to see the duc de Piennes assured Lançon that in the final days of her sickness Victor did not budge from her bedroom. After her death he threw himself upon her body. Since then he and the duc de Piennes have been locked up inside together, and no one has seen them. It is said that poor Victor has his face all scratched and bruised, out of the deep sorrow he has let himself fall into. He had been raised with her and loved her since childhood. Had you ever noticed that love? I was amazed when I was told. What, then, of his passion for Fanny Coutts? Since I am on the subject of our old acquaintances, I will also inform you that the comte de Langeron has gone to serve in Russia, in the fleet of the Prince of Nassau, and that the boarder who got married this winter told me that, the other day, she saw Prince Leon Montmorency and Alexandre, comte de La Rochefoucauld, at Lady Musgrave’s ball. They told her that you were charming and that Lady Caroline had a pretty waistline. They did not speak of Lady Elizabeth. Imagine my fright. It was during dinner that she said: “By the way, Bot, yesterday I saw Messrs de La R. and M., who were at Lady Musgrave’s balls.” I gave her a kick, which made her think that she should not mention my name but, as a result, I was unable to know what they said about me==
Bath is presently on very friendly terms with Mde de Gibertés. As I told you, there is talk in the air of a journey for this spring, a trip to Switzerland. Meanwhile she went to spend some time at Mde de Vergennes’s=Without my asking she told me that the comte was leaving for his embassy and that she was leaving with Ninette (Jenny’s chambermaid) and a servant of Mde de V. who was in Paris. I had not paid any attention to that. The morning that she left, Mlle Emilie happened to be at the door. She saw Ninette near B., who was hiding a little behind a gentleman. She told me, and it so happens, that the supposed servant was the comte himself.—This is how I learn of all the adventures going on—I was told 8 days ago that the young ladies and the Little One had been to La Polonaise and had taken Auguste along to dance with them—This Auguste is the Little One’s servant, and La Polonaise is a garden where all the footmen and chambermaids of Paris go to dance on Sundays. That evening I talked about it with the Little One who, at first, protested loudly, “That is false! Look, sweetheart, Bath is surely the cause of this. The other day, she went for an intimate dinner and a walk with Mr Archdall. Mde de Virieux asked her about it and she answered: ‘Not at all, Madame. It was to Mr O’Tool’s that I went for lunch with the Little One and the young ladies.’ (You will note that this is another story about Bath that the Little One told me without being aware of it.) ‘I am certainly not capable of such a thing. If there was another Mother Superior, I would go to her and complain about those tales,’ etc., etc.=‘Well, Mde, it is quite unfortunate, but that is what I have been told’=‘My sweetheart, here is the story—We had lunch at Mr O’Tool’s at noon, then we went for a walk on the Champs-Élysées. Archdall felt tired, and her uncle took her back. We also came back and, at the door, I said: ‘My, what a nice day! It is three o’clock. What would we be doing in the convent? Let us go for a walk’—We went to the boulevards. We saw something pretty and asked Auguste what it was=‘Mde, this is La Polonaise, where there is dancing every Sunday’,=‘Ah, let us see what it is. It looks very pretty—Then, my sweetheart, we went into the garden. We were hungry, and so we ate a brioche and drank some water. The young ladies looked at the contredanse figures in the garden, and that was all”—You see that this “all” comes somewhat close to what I have been told, and I believe that I was not lied to very much, because I would bet that the young ladies danced with one another without a thought, as is often done. I believe we learned this story from Auguste—Before Bath’s departure the Little One had told me, without asking me to keep it secret, that the comte had given her a small gold ball with a very pretty cupid inside holding in his hands something upon which was written “I love you.” Loose-tongued as I am, I went to ask B. about it, and she gave me her sacred word of honor that this was not true. I then realized my stupidity, and I was careful not to name the person who had told me—The next day the Little One came to see me and was very reproachful—The young ladies also talked to me about it and said that it was not true. Well, one of these days I must go see the Little One and learn the truth. There was always talk about that ball, but perhaps she did not accept it, which would surprise me very much—She sent her portrait to her future sister-in-law. Some people thought that it looked like her. I did not at all=Mde Prevost is the one who made it==Mde de Chavanges arrived with Rosette two days ago. She could not have chosen a better time, because the young ladies do not have anyone to take them out
Mother Taubenheim has been at the very edge of life for about 15 days. It is said that she cannot recover—About 15 days ago Curzon wrote me that she was two months pregnant—You must agree that never has a woman been so as often as she, especially being sick, as she says. She reproaches me at great length and claims that I only write her very coldly. In fact, she is not lying, for I confess that my friendship is quite diminished after her little stories and that, unable to set my mind on writing to a person I no longer love very much as I would to one for whom I have a great affection, my letters must reflect that change. However, since she reassures me of her friendship and since, besides, I do not want to quarrel with her, I am going to write her and try to patch things up a bit—I can see very well that she has noticed the reason for the change, which was not that hard to guess, and this is precisely why I do not wish to push things too far.
Bouscaren’s brother went to London for almost a month, and I recommended him strongly to the ladies Tufton. I am eager to know whether that will be helpful
To next “journal” section, 7 May 1790