Marie Jacinthe de Botidoux to Martha Jefferson Randolph

editorial note

Marie Jacinthe Le Diest de Botidoux (before 1768–after 1810) was born in Saint-Hervé in the Bretagne region of France, the daughter of the wealthy cloth merchant Guillaume François Le Diest de Botidoux and Suzanne Françoise Martin de la Vieuville. Botidoux was a close friend to Martha Jefferson (Randolph) while the two resided and studied at the Abbaye Royale de Panthémont in Paris from 1784 until Martha returned home to Virginia with her father Thomas Jefferson in September 1789.

Over the next two decades Botidoux wrote more than a dozen letters to her American friend, including a few that she referred to as “journal” letters, spanning weeks and months, like the one below. The Editors have broken each “journal” into sections dated as Botidoux dated them, and grouped each transcription together with its translation. Unless otherwise noted, her original punctuation and spelling have been retained and the horizontal rules she used to separate some dated entries have been omitted. Links to navigate from one dated section to another appear below.

This journal letter contains entries for 12 Mar. 1790, 13 Mar. 1790, 14 Mar. 1790, 23 Mar. 1790, 27 Mar. 1790, 29 Mar. 1790, 9 Apr. 1790, 14 Apr. 1790, 17 Apr. 1790, and 18 Apr. 1790

To next “journal” entry 13 Mar. 1790

Vendredi 12 Mars 1790

[. . .] j’en ai tant tant a te dire que je ne sais par ou Commencer. parlons d’abord de Bath son frere se Marie Marie avec une dlle De 19 ans ni bien ni mal grande, bien faite et 50000 Louis Le jour quelle aura 21 ans, elle se nomme Wine.=Mr Coppe ainsi que je te L’ai dit vouloit Marier Bath avec L’ambassadeur de Venise, on n’attendoit que Mr Bath pour prendre Les arrangements elle avoit des rendez vous chez Mde Coppe pour Causer de Cette affaire avec L’ambassadeur & point du tout C’est qu’on apprend que Mr L’ambassadeur est Marié, il veut actuellement Lui donner son frere en Sa place. ne trouves tu pas Cette avanture tout a fait plaisante? tu me demanderas d’ou je sais Ces details, par rict ricochets. Ces dlles sont tous Le soir Chez La Pte et jasent devant Mlle Denis (qui est la même La Confidente de Bath Comme tu vas Le voir) qui redit Les secrets à Mlle Emilie, qui me Les redit

je t’ai parlé de La grande amitié de Bath pour Le Cte De vergennes, qu’elle ne m’aimoit plus parsceque je L’avois plaisantee sur Ce qu’un jour, étant assise à terre, elle s’etoit appuyée La tête sur L’epaule du Cte d’un air tout a fait interessant.—ils etoient fort bien ensemble depuis Longtems Mais je Croyois que Le Cte ne Lui parloit que par pitié et en même tems pour s’en amuser. je Croyois même qu’il aimoit jenny. L’autre jour Mlle Emilie M’apprend qu’il vient La voir en Ch Cachette Cachette très souvent et que tous Les jours il Lui envoye son Chasseur pour Lui porter des Lettres Ce Chasseur est Le bon ami de Ninette (femme de chambre de jenny) il venoit L’avertir quand Le Cte venoit et Lui donnoit des Lettres pour Bath. voila qu’un jour jenny va repondre au parloir pour B. elle y trouve Le Cte qui se Cache dans un Coin sans répondre je ne sais Comment elle a su que ninette etoit une des Confidentes mais elle Lui a defendu de se mêler davantage de Cette affaire de Maniere que C’est actuellement Mlle Denis qui a pris sa place et qui redit tout a Emilie. La pauvre jenny qui je Crois avoit des pretentions sur Le Cte et qui, Comme tout Le Monde, Croyoit que Ce n’etoit qu’un jeu que sa preference pour B. a un air tout étonné et tout Chagrin. je ne sais si Bath est Convenu de Cette intrigue avec elle et Lancon Mais Ce qu’il y a de Certain C’est quelle s’en Cachoit beaucoup dans Les Commencements. tu penses bien que je n’ai pas entendu parler de Ces intrigues sans avoir envie de savoir tout. et quoiqu’en froideur un peu avec Bath hier Matin je vais La Chercher pour se promener au jardin. je fais tomber La Conversation sur Mrs De Vergennes je dis Le plus grand bien du Vte ensuite je parle un peu du Cte qu’il avoit L’air de L’aimer Beaucoup, oh mon dieu Bot—peux tu Croire Cela? Mais Ma Chere C’est tout simple, necessairement dans 3 ou 4 femmes il y en a toujours une qu’on prefere. Ces dlles Lancon et jenny vinrent interrompre notre Conversation. L’après Midi je pris un pretexte pour aller Chez elle (il y avoit peut être deux mois que je n’y avois) été) elle me fait asseoir Me parle de son frere que mlle wine en étoit amoureuse folle mais a un point incroyable qu’un jour que sa Mere donnoit un bal elle Lui avoit envoyé demander Comment il vouloit qu’elle s’habillat et que Le soir elle Lui avoit dit Mon ami voulez vous que je dance avec Mr un tel. pour peu Que Cela vous fasse de peine je ne dancerai qu’avec vous—ma Chere amie repondit Mr Bath si vous me demandez une autre fois une chose semblable vous me ferez Le plus grand Chagrin puisque Cela me feroit voir que vous ne me Croyez aucune Confiance en vous. tout Ce que vous faite est bien & & que Mde (je ne sais plus qui) qui arrivoit de Londres Lui avoit racconté outre Cela Mil autres Choses semblables de L’amour de Cette dlle qui avoit juré n’avoir jamais d’autre Mari que Mr Bath—Ces details M’amusoient assez mais Ce n’étoit pas Ce que je Cherchois je fais encore revenir La Conversation sur Le Cte qui va partir Cette semaine pour son ambassade de Coblentz avec Le Vte qui va visiter ses terres en Lorraine, et je parle de L’amabilité de Ces Mrs que La maison [. . .] De La Vtesse sera bien triste quand ils seront partis et enfin du gout que je Croyois au Cte pour La Chere B. Le tout avec L’air Le plus serieux. peu a peu La Conversation s’anima. mais vraiment C’est singulier Bot. vous Croyez donc qu’il est amoureux de moi—tout Le dit au moins—C’est vrai tout Le Monde s’est appercu de ses preferences, jenny M’en a parlé mais tenez je ne peux pas me Le Mettre dans La tête—Bath il te L’a surement dit—non en verité—il te L’a fait du moins entendre—mais… si il en a eu L’intention je ne L’ai pas pris dans Ce sens—C’est bien dommage qu’il parte il t’auroit épousee oh pour Cela je ne M’en flatte pas—[. . .] A dire Le vrai je vous L’avoue Bot. C’est L’homme au Monde que j’aime Le mieux, il est si aimable. Mon frere a de grands projets pour moi il est question d’un homme de grande Considération, mais... je n’aime pas Les anglois a quoi t’est tu donc appercue qu’il me preferoit—pardi il te parles toujours dance toujours avec toi et L’autre jour il t’a pris La taille et t’a un peu serrée. je remarque bien tout—tu te Mocques—non en verité tu dois même t’appercevoir que je ne te plaisante plus. dans Les Commencements je L’ai fait ne Croyant pas que Cela iroit si Loin mais actuellement que je vois que C’est serieux je ne dis plus rien—je suis bien etonnée qu’il ne vienne pas te voir—oh non Ces parloirs sont si incommodes—C’est vrai tu voudrois bien en avoir un actuellement a toi n’est-ce pas—oui.—ne Lui ecriras tu pas—je ne sais pas non Ce pauvre Cte il est si genti et M’a promis de venir en angleterre, Comme je serai Contente de Le voir quand je Lui dit que je parts pour L’angleterre il a un air tout triste &. &.D’audincthun arriva dans Ce moment qui Mit fin a La Conversation. je veux absolument savoir Le vrai de toute Cette affaire que je ne peux pas Concevoir. si C’etoit un jeune homme ordinaire je Croirois qu’il veut faire tourner La tête à B. pour s’en moquer, mais Les V. sont trop honnêtes et trop delicats pour Cela d’un autre Coté je ne puis Croire que Le Cte avec son esprit soit reellement amoureux de B. enfin je il y aura du malheur1 si a La fin je ne redeviens pas sa Confidente j’y ferai Mon possible et j’espere reussir tu vois que pour ne Lui avoir pour ainsi dire pas parlé depuis deux mois je ne suis pas Mal avancée—elle est reellement Comique Cette B. il y avoit aux thés de mde V. un homme qui dance très gayment. B. Lui disoit Mon dieu Mr Bongars Comme j’aime dancer avec vous, vous faites bien sauter, faites moi donc sauter Mr Bongars. descahaux a revu Ce jeune homme dans une Maison qui a beaucoup plaisanté de Cette envie de sauter. il pretendoit que B. etoit amoureuse de Lui sa femme d’une autre Coté pretendoit qu’elle ressembloit à une Chiene enfin il n’y a pas de plaisanterie qu’on N’ait faites il y a toujours une grande pique entre descahaux que je Continue de voir très souvent et Ces dlles L’autre pensionnaire si ennuyeuse dont je t’ai parlé est Mariée depuis un Mois.

il y a environ 3 semaines que Lancon, Bath, jenny et La Pte etoient dans le parloir de Cette dernière avec Mrs Beaufort, Chariere et Bouscaren. elles y ont beaucoup ri. Malheureusement Mde De Meirolles etoit dans Le parloir a Coté qui a tout entendu elle a été très Choquée et a répété Cela aux autres religieuses qui ont été faire une scene terrible à La Pte et à Bath je Crois que Cela a un peu influé sur une deffence qui nous a été faites de ne sortir ce Carême qu’une fois La semaine et encore de ne pas découcher. Mde Coppe qui part dans 15 jours a fait son possible pour obtenir Ces dlles plus souvent mde de Virieux n’a pas voulu absolument elle a dit que Cela Lui faisoit beaucoup de peine Mais que Cette defence ne venoit pas d’elle [. . .] mais quelle avoit ses raisons pour qu’on ne sortit pas plus souvent==Le Mariage de Lançon est a peu près rompu son pere ne veut pas donner son Consentement==2as tu jamais vu une bêtise semblable a La mienne? un anglois M’apporte il y a 15 jours Cette fameuse Bague de Curson annoncée il y a près d’un an. Mlle Emilie va repondre il dit qu’il veut Me mettre La Bœte en Main propre, j’etois a me Coiffer et j’avois moitié de La tête en papillote, j’ai Cependant descendu Mais si fort embarassée de ma toilette que je n’ai pas pensé a demander des Nouvelles de Curson, C’étoit bien La Le moment de savoir La verité de sa fausse Couche aussi je me reproche bien de L’avoir Manqué—La Bague est faite Comme toutes Celles angloises, d’email bleu avec un C en petits diamants Les Cheveux sont en dessous elle3 est assez jolie Mais [. . .] assez grossierement faite4. je préfere La tienne que je baise 20 fois Le jour—je ne sais si Les details que je te fais t’amusent Mais au Moins C’est Mon intention [. . .] il paroit que tu trouves Cela trop ennuyeux puisque je n’ai pas encore eu de tes nouvelles je suis reellement bien sensible a Cet oubli et je m’appercois bien que je ne dois pas Compter sur une amitié aussi forte que La Mienne; tu sais Ma paresse pour écrire, C’est Ma Mort surtout quand il y a Long tems que je n’ai touché Mon journal. eh bien quand je pense que Cela t’amusera, je reprends Courage et je Me mets pendant deux heures a ecrire Comme si C’etoit Mon plus grand damusement Bonheur, peut être n’as tu pas encore Commencé alors je Concois que tu ne sais plus Comment t’y prendre d’autant plus que tu as des pretentions au stile Leger au Lieu que moi j’ecris Comme Cela me vient dans La tête et je mets plutot trop de details que trop peu==j’ai oublié de te dire que Mr Bath, a Ce que pretend sa sœur se marie a peuprès pour L’etablir elle même et que il vient La Chercher pour L’amener en angleterre C’est de Ce voyage dont elle parle au Cte et qui Le rend si triste en attendant Mr B. n’arrive pas=tu te ressouviens de Ce que je t’ai dit de La jalousie de D. au Bal de Lady Murray. je Crois que Cela Continue mais d’une plaisante Maniere Car Malgré que je ne sois pas avec elle il me semble que Cela La fache quand on me dit que je suis jolie Descahaux est tout a fait plaisante et quand nous sommes ensemble nous parlons des Compliments qu’on nous fait que nous avons telle Chose de Laid Dans La figure mais telle chose de joli, des folies semblables—L’autre jour que nous etions en gayté nous nous sommes Mises D. et De vinch presentes a parler de Cela, moi que j’avois de jolis yeux quand je Le voulois, que je n’avois pas de fraicheur, Mais qu’avec du rouge j’avois beaucoup d’eclat, que je ne porterois plus de Longues Manches parsceque tout Le Monde admiroit Mon bras, Descahaux disoit quelle avoit un superbe teint Les traits Mal Mais qu’avec tout Cela elle avoit une jolie phisïonomie agreable et qu’on La trouvoit jolie. tu ne te fais pas d’idée de La Mine de D. pendant Ce tems La, par mechanceté j’ai repeté Les Compliments qu’on m’avoit fait La veille aux tailleries, que j’etois une bien jolie femme, et qu’un homme qui alloit à L’assemblée avoit dit en passant qu’il aimeroit bien mieux venir Chez Moi Descahaux ensuite a pris un trait de Chaque personne pour se rendre Charmante, Les yeux de vinch, Mes sourcils, son teint, enfin il ne restoit plus rien pour D. je Crois que Ce qui La fachoit un peu Ce jour La C’est que j’ai dit que Le mari de Cette pensionnaire qui vient de se marier M’aimoit beaucoup et que je Lui avois plu. Comme il avoit vu D. et Bath en même tems et que Cette pensionnaire n’avoit pas parle qu’il eut fait attention à elle il etoit Clair que j’avois eu La pomme (Ce qui est vrai Car elle me L’a dit). tu ne te fais pas d’idée Comme Ces niaiseries M’amusent. souvent elle me dit d’un air naturel, mon dieu il semble que tu n’ait pas de sang dans Les veines tant tu est pale—C’est vrai mais C’est Ce qui me donne plus d’éclat quand j’ai du rouge et je ne sortirai jamais sans en mettre=Mais C’est que Le Matin Ca n’est pas joli—personne ne s’en appercoit et même tout Le Monde Me fait Compliment sur Ma fraicheur et ne veulent veut pas me Croire quand je dis que C’est du rouge=ensuite elle pretend que j’ai Le haut du bras plus mince que Le bas et que je fais bien de mettre des Manches Courtes parsceque Cela ne sappercoit pas=mais Ce n’est pas pour Cela C’est parsceque tout Le Monde se récrie sur sa blancheur que je Le Laisse voir==il faut Cependant que je t’aime bien pour te dire toutes Ces Choses Car surtout Ce qui regarde D. qui au fait est une excellente enfant que j’aime beaucoup, il est vrai que Cela me fait plaisir Soulage de dire un peu mes pensées. tu ne te fais pas d’idée Combien je trouve dur depuis que tu est partie de ne pouvoir Les dire à personne. quand on a pris Cette habitude il semble qu’on a un poids sur L’estomach de ne Le pouvoir plus. je ne sais si tu pense Comme Moi La dessus mais en verité C’est une des Choses qui me font plus te regretter==je suis La grande Commissionaire des Ladies Tuftons je Leur ai achete plus de 20 douzaines de paires de gants il y en avoit deux douzaines qui ne Leur plaisoient quelles m’on renvoyé, tu Conviendras que C’est assez singulier pour 24 paires de gants de leur faire faire tant de voyages Comme C’etoit Leur faute si je m’etois trompée dans La Couleur et que je ne pouvois pas me servir de Ces gants qui m’etoient trop etroits je Les Leur ai renvoyes, ne voulant pas être dupe au point de Les garder sans m’en servir. j’espere que de Cette fois elles Les garderont==je n’ai point eu de nouvelles de mon cher oncle au sujet du mariage de Ce Charmant Cavalier qui fait La partie de sa femme==

editors’ translation

Friday 12 March 1790

I have so much, so very much to tell you that I do not know where to begin. Let us talk first about Bath. Her brother is to marry a 19-year-old lady, neither good nor bad, tall, with a good figure and 50,000 louis on the day she turns 21. Her name is Wine.=Mr Coppe, as I told you, wanted to marry Bath to the ambassador of Venice. They were only waiting for Mr Bath in order to make the arrangements. She had made appointments at Mde Coppe’s to talk about this matter with the ambassador, but nothing came of it. This is because we learned that the ambassador is already married. He now wants to give her his brother in his place. Do you not find this adventure quite amusing? You will ask me where I learned these details. From ricochets! The young ladies are at the Little One’s place every evening and chatter in front of Mlle Denis (Bath’s confidante, as you will see), who retells the secrets to Mlle Emilie, who retells them to me

I told you of Bath’s great friendship with the comte de Vergennes, and that she no longer loved me because I had teased her when, one day, while seated on the floor, she had leaned her head on the shoulder of the comte in a quite suggestive way—They had gotten along very well together for a long time, but I thought that the comte only spoke to her out of pity and at the same time to amuse himself. I really thought that he loved Jenny. The other day Mlle Emilie informed me that he comes very often to see her secretly and that every day he sends his footman to deliver letters to her. This footman is the boyfriend of Ninette (Jenny’s chambermaid). He would come to inform her when the comte was on his way and would give her letters for Bath. Then, one day Jenny went to the parlor to see who was asking for B. and she found the comte hiding in a corner, not responding to her. I do not know how she learned that Ninette was in on the secret, but she forbade her from getting more involved in this affair, so that now it is Mlle Denis who has taken her place and tells Emilie everything. Poor Jenny who, I believe, had her own ideas about the comte and who, like everyone else, thought that his preference for B. was only in jest, now looks quite stunned and chagrined. I do not know whether Bath acknowledged the intrigue to Jenny and Lançon, but what is certain is that she kept it very much to herself at the beginning. You are right to think that once I heard of these intrigues I wanted to know everything about them. Although I am on somewhat cold terms with Bath, yesterday morning I fetched her and we went for a walk in the garden. I turned the conversation to Messrs de Vergennes, I praised the vicomte to the utmost, and then I spoke a little about the comte, that he seemed to like her very much. “Oh, my God, Bot! Do you believe that?” “Well, my dear, it is very simple. Among 3 or 4 women, there must always be a favorite.” Lançon and Jenny came to interrupt our conversation. In the afternoon I seized an excuse to go to her place (I had not been there for perhaps two months). She offered me a seat, talked about her brother, told me that Mlle Wine is madly in love with him, to such an incredible point that, one day, when her mother was hosting a ball, she sent someone to ask him how he wanted her to dress, and in the evening she said to him: “My friend, do you mind if I dance with Mr. So-and-So? If that should upset you in the least, then I will dance only with you.” “My dear friend,” Mr Bath answered, “if you ask me such a question again, you will cause me the greatest sorrow, because it will show me that you believe I have no confidence in you. Everything you do is fine,” etc., etc. Madame (I do not remember her name), who arrived from London, told her that as well as a thousand other such things about the love of this lady, who has sworn never to marry anyone but Mr Bath—These details quite amused me, but it was not what I was after. I brought the conversation back to the comte, who is leaving this week to join his embassy in Koblenz. He will travel with the vicomte, who is going to visit his estate in Lorraine. I talked in a most serious tone about the kindness of these gentlemen, of how sad the house of the vicomtesse will be when they are gone and, lastly, of how much I thought the comte liked dear B. Little by little, the conversation became animated. “But really, Bot., this is peculiar. Do you believe, then, that he is in love with me?” “At least that is what everybody says.” “That is true; everyone has noticed his preference. Jenny talked to me about it, but you see, I cannot get it into my head.” “Well, he surely must have told you.” “No, truly.” “At least he led you to believe it.” “But … if it was his intention, I did not take it as such.” “It is too bad that he is leaving. He would have married you.” “Oh, as for that, I would not be that presumptuous. To tell you the truth, Bot., I admit it. He is the man I love most in the world. He is so nice! My brother has great plans for me. He talks about a man of high rank, but … I do not like Englishmen. What made you notice his preference for me?” “Oh, come! He always talks to you, always dances with you, and the other day, he took you by the waist and squeezed you a little. I notice everything.” “You are making fun of me.” “No, truly. You must see that I am no longer joking. I did so at first, not thinking that things would go this far, but now that I see that it is serious, I will not say another word. I am very surprised that he does not come to see you.” “Oh, no, these parlors are so inconvenient!” “True! You would like to have one to yourself, would you not?” “Yes.” “Will you not write to him?” “I do not know. No! The poor comte, he is so nice, and he has promised me to come to England. How happy I will be to see him! When I tell him that I am leaving for England, he looks so sad,” etc., etc.—At that time d’Audincthun arrived, which put an end to the conversation. I absolutely want to know the truth about this affair, which I cannot figure out. If he were an ordinary young man, I would believe that he wanted to turn Bath’s head so that he could make fun of her, but the Vs are too honest and refined for that. On the other hand I cannot believe that the comte, with all his wit, is really in love with B. It will be a pity if I do not become her confidante again. I will do my utmost, and I hope to succeed. You see that I have made good progress, considering that I have not spoken with her for two months—She is really comical, this B.! There was a man dancing rather gaily at Mde de V.’s teas. B. was telling him, “My God, Mr Bongars, how I like to dance with you! You really do make us jump! Please, make me jump, Mr Bongars!” Descahaux saw that young man again in a house where he joked a lot about her desire to jump. He pretended that B. was in love with him; his wife, on the other hand, claimed that she looked like a dog. Well, there was not a joke they did not make. There is still a great deal of animosity between Descahaux, whom I continue to see very often, and the young ladies. The other boarder, the boring one I told you about, has been married for a month.

Three weeks ago, Lançon, Bath, Jenny, and the Little One were in the parlor of the last with the Messrs Beaufort, Charière, and Bouscaren. They were laughing a great deal. Unfortunately Mde de Meirolles was in the parlor next to it and heard everything. She was quite shocked and repeated what she heard to the other nuns, who then went and made an awful scene with the Little One and Bath. I think that this had some influence on our being forbidden this Lent from going out more than once a week or sleeping over. Mde Coppe, who is leaving in a fortnight, did everything she could to host the young ladies more often. Mde De Virieux absolutely refused. She said that it grieved her, that the order did not come from her, but that she had her own reasons for preventing us from going out more often==Lançon’s marriage has been more or less canceled. Her father does not want to give his consent==

Have you ever seen such foolishness as mine? A fortnight ago an Englishman brought me that famous ring that Curzon promised almost a year ago. When Mlle Emilie went to receive him, he said that he wanted to give me the box personally. I was fixing my hair, half my head was in curlers. I went down nevertheless, but I was so embarrassed about my attire that I forgot to ask for news of Curzon. It would have been just the right moment to find out the truth about the miscarriage, so I reproach myself for having missed it—The ring is made like all English ones, in blue enamel with a C made of small diamonds. The hair is underneath. It is quite pretty, but roughly made. I prefer yours, which I kiss 20 times a day—I do not know if the details I am giving you will amuse you, but that at least is my intention. It appears that you find them too boring, since I still have not received news from you. Your neglect really hurts me, though I realize that I should not expect a friendship as strong as mine. You know how lazy I am when it comes to writing. I dread it, especially when it has been a long time since I touched my journal. Well, when I think that something might amuse you, I pluck up my courage and write for two hours as if it were my greatest pleasure. Perhaps you have not started writing yet, in which case I conceive that you no longer know how to go about it, all the more since you aspire to a flowing style, whereas I write as things comes to mind, and I include too many details, rather than too few=I forgot to tell you that Mr Bath, according to what his sister claims, is going to marry more or less in order to set her up, and he is coming to fetch her and take her to England. This is the trip that she was telling the comte about and that makes him so sad. In the meantime Mr B. has not yet arrived=I suppose you recollect what I told you about D’s jealousy at Lady Murray’s ball. I think it continues but in a pleasant way because even when I am not with her it seems to me that it upsets her when I am told that I am pretty. Descahaux is quite amusing, and when we are together we talk about the compliments we receive, that our faces have this ugly thing, but that other pretty thing, and similar nonsense—The other day when we were in high spirits, we started talking in this way in the presence of D. and De Vink. I said that I have pretty eyes when I so desire, that I lack color, but that with rouge on I am striking, and that I would no longer wear long sleeves because everyone admires my arms. Descahaux said that she has a superb complexion but poor facial features, but that on the whole she has an appealing look and people find her pretty. You can have no idea of the look on D’s face during all this. I was mean and repeated all the compliments I had received at the gem cutter’s the day before, that I was a very pretty lady, and that a man who was on his way to the Assembly told me that he would rather go to my place. Then, to make herself charming, Descahaux chose a feature from each person, De Vink’s eyes, my eyebrows, her skin tone. Finally there was nothing left for D. I think that I angered D. a little that day when I said that the husband of that boarder who just got married liked me very much and that my looks pleased him. Since he had seen D. and Bath at the same time and since he had not mentioned paying attention to them, clearly I had been the chosen one (which is true, because she said so). You have no idea how this kind of nonsense amuses me. She tells me often, with an innocent look, “My God, you are so pale that it looks as though you have no blood in your veins!” “True, but that is what gives me more radiance when I have rouge on, and I will never go out without wearing it.” “but it is not pretty in the morning.” “Nobody notices, and in fact everyone compliments me on my fresh looks and does not want to believe me when I say that it is the rouge.”=Then she claims that my upper arms are thinner than my lower arms, but that I am right to wear short sleeves because it is not noticeable=But that is not why! I reveal my arms because everyone applauds my white skin=Anyway, I must love you very much to tell you all these things, especially concerning D., who is actually an excellent child whom I like very much. It is true that it relieves me to share some of my thoughts. You have no idea how difficult I find it, not to be able to tell my thoughts to anyone since you left. Once one is in this habit, losing the ability to do so presses like a weight on one’s stomach. I do not know whether you think as I do about this, but it is truly one of the things that make me miss you the most==I am the great shopping agent for the Tufton ladies. I bought more than 20 dozen pairs of gloves for them. They returned to me two dozen pairs that they did not like. You will agree that it is rather peculiar to have 24 pairs of gloves travel so much. Since it was their fault that I made a mistake in the color of the gloves and since they were too small for me to use, I sent them all back to the Tuftons. I did not want to be so foolish as to keep them without using them. I hope that they will keep them this time==I have not heard any news from my dear uncle on the subject of marriage with the charming gentleman who plays games with my uncle’s wife==

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RC (ViCMRL, on deposit, ViU: Botidoux Letters, # 5385-aa); quotation marks in translation editorially supplied. Translation by Dr. Roland H. Simon.

dlle: “demoiselle.” Mr. and Mrs. coppe were unidentified Britons whom Botidoux referred to variously as Coppe, Cuppe, Cupe, or Cupp.

1Manuscript: “matheur.”
2Botidoux later interlined here: “17 avril—il est rompu tout a fait Le jeune homme est reparti pour L’isle de France [17 April—It is altogether canceled. The young man has returned to Île de France].”
3Manuscript: “elles.”
4Manuscript: “faites.”
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Date
March 12, 1790
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