Marie Jacinthe de Botidoux to Martha Jefferson Randolph

editorial note

The text that follows is part of what Botidoux referred to as one of her “journal” letters. The Editors have broken this manuscript, which spans nearly three months, into sections dated as Botidoux dated them, and grouped each transcription together with its translation. Unless otherwise noted, Botidoux’s original punctuation and spelling have been retained. Links to navigate from one dated section to another appear below.

To “journal” beginning 12 Mar. 1790To previous “journal” entry 13 Mar. 1790To next “journal” entry 23 Mar. 1790

14 mars [1790]=

Cette pte Beaufort est La plus plaisante femme qu’il soit possible de trouver. elle me demande toujours de Billets pour L’assemblée et elle n’y entend pas un mot. L’autre jour nous etions vis a vis La tribune a Chaque instant elle me demandoit qu’est ce qu’on dit. telle et telle Chose—[. . .] 5 Minutes après, qu’est ce qu’on dit et toujours La même repetition. Comme j’ai besoin d’elle pour y aller je ne fais semblant de rien. je Lui racconte Ce qu’on a dit que Mr un tel a parlé Comme un ange. Mr un tel fort Mal tout Cela bien adroitement en maniere de Conversation et ayant L’air de Lui demander son avis. quand elle arrive elle débite sa Lecon Comme si elle n’avoit pas perdu une parolle de La seance. oh C’est Charmant Mon Cœur taches donc d’avoir encore des Billets. Comme Mr un tel parles bien & & je Crois qu’a La fin elle se persuade elle même qu’elle a tout entendu—il y a environ un Mois que nous avons etté à un te deum à Notre dame elle, moi Bath, Lancon jenny et Mlle Denis nous avons été en deux bandes separées de La Pte B. et moi L. j. et Mlle Denis etoient ensemble. nous avions des billets pour des tribunes mais je ne sais Comment je fis (C’etoit Moi qui Conduisois) nous fumes très mal placées dans L’eglise—Ces dlles qui arriverent un heure après furent Chercher L’abbé gatineau (qui nous avoit donné Les billets et Chez qui nous devions diner) pour Les faire placer. elles Le furent dans Les galleries. après La Ceremonie nous allons chez L’abbé voila Mlle Denis, (qui a partout son air de poissarde), et Ces dlles qui arrivent en riant Comme des folles. oh nous nous sommes bien amusées nous avons trouvé des jeunes gens très honnêtes qui nous ont soutenues pour nous faire voir dans L’eglise. qui nous ont fait des Compliments & C’est Bot. dit La pte d’un ton faché qui est Cause que nous avons été si mal placées voyez donc Bot. Ces dlles se sont bien amusées—Le soir Lancon nous racconte que ce jeune homme La tenoit dans ses fras Bras et Lui La serroit en [. . .] Chantant un air italien che furbetto[. . .] ensuiteLa Beauté fait toujours voler à La victoire—Mil autres folies semblable. jenny en avoit un aussi et Mlle Denis Leur raccontoit que C’etoit des dlles De Panthemont &. ah vous êtes au Couvent. C’est un Charmant endroit que Le Couvent. je voudrois bien y demeurer... pourvu que Ce fut avec Vous au moins—Le pte n’y tenoit plus. Mon dieu sans Bot. j’aurois été avec vous, dites donc mon Cœur (a Lancon avec un petit air tout riant et a demi voix) il vous serroit La taille... tenez je ne veux plus aller avec vous Bot. vous ne savez pas vous placer. voyez Comme Ces dlles se sont amusées—Bath regrettoit aussi de n’avoir pas été dans Ces galleries Mais Cela Lui alloit un peu mieux qu’a La Pte. elle Croyoit peut-être quelle y auroit fait quelques Conquêtes Cependant son visage n’etoit pas fait Ce jour La ainsi sa fraicheur etoit un peu passée. Conviens qu’il [. . .] N’y a que La Pte pour, à 70 ans, regretter Ces follies, quelle auroit du empêcher si elle jouoit son role de Vieille. elle M’en a si bien voulu que pendant huit jours elle me boudoit presque et sitot qu’on parloit du “te deum elle” regrettoit de n’avoir pas été avec ces dlles==j’espere que tu ne parleras jamais aux Tuftons a Curson ni a personne au Monde de tout Ce que je te dis. je te Le donne dans Le Secret Le plus grand==

Dimanche 14Mde De La fayette est venue quêter ici à une messe que des enfants aveugles ont Chantée. Mde De Vise s’inquietoit beaucoup pour qu’on Lui fit tout plein d’honnêteté, qu’on La fit entrer—qu’on Lui proposa a diner &—Mde De virieux n’etoit pas trop de Cet avis Cependant Cela s’est fort bien passé Mde De Virieux a été La recevoir à La grille du Chœur1 Lui a demandé si elle vouloit voir La Maison. mais pour La quête je Crois que La pauvre Mde La fayette etoit fort embarassée. personne ne La Conduisoit. elle a été à Mde De virieux qui Lui a donné 36 (en argent blanc et écu a écu Comme elle s’en est vantée à table très spirituellement) en Lui disant que C’etoit pour La Comunauté mde La f. Croyant que C’etoit tout, s’en alloit, on La faite revenir d’un Coté, puis d’un autre, enfin ce n’a été qu’après avoir retourné sur ses pas Cinq ou Six fois quelle est venue a bout de sa quette qui n’a monté qu’a 50 écus pour Le dehors et Le dedans

nous avons eu bien une autre farce hier soir. il est allé Chez mde De Virieux un homme qui a prétendu être Le Vte de Mirabeau qu’il alloit se battre avec son frere et, en Montrant une Longue épingle noire, il disoit que C’etoit La son pistolet. Mde De V. Lui a dit quelle ne Le Croyoit pas—eh bien Madame je vais vous avouer La verite je suis Le pere eternel qui veux vous eprouver—malgré toutes mes peines, Les entraves que vous mettez à mon bonheur, je vous adore, je brule pour vous,—C’est un peu fort il n’y a qu’un quart d’heure que vous savez mon nom—de toute eternité je vous ai choisie vous êtes si belle donnez moi je vous supplie votre benediction, en disant Cela il s’est jetté à ses genoux. il a fallu faire venir simon et perne pour Le Mettre dehors—je ne peux pas te racconter toute La scene qui a duré une demie heure il a dit aussi à mde rodet quelle etoit jolie Comme un ange—jé Lé sais bien mr—qui êtes vous—uné femméLé voyez vous pas—C’est vrai—et bien pourquoi mé Lé démandéz vous—ensuite il s’est arrêté au tour de La Cuisine—toutes Les femmes de Chambres et Les sœurs s’y sont portées, il Leur a demandé un verre d’eau, qu’il N’avoit pas 4 sou sols dans sa poche ensuite il Leur a Chanté—frere amour en Capuchon—(tu sais surement Cette Chanson) a demandé qu’on Lui ouvrit La porte et Comme on Le refusoit il a dit eh mes enfants je ne peux pas vous tirer de La par force—enfin à 7 heures ½ il s’en est allé et Mlle Denis est venu nous racconter Cette farce en nous assurant que C’etoit Le Vte De Mirabeau gris a ne pouvoir pas se soutenir j’ai eu beau me facher et Lui faire voir par La description qu’elle M’en faisoit que Ce N’etoit pas Lui elle ne vouloit pas me Croire, Cependant a force qu’on Lui a dit que C’etoit un fol elle ne Crie plus tant mais je parierois que dans Le fond de son ame elle y tient toujours. je L’ai bien reconnu disoit elle il est de telle et telle Maniere surtout Marqué de La petite verolle—point du tout puisqu’il a Le teint aussi uni que Moi—C’est que je ne L’ai pas trop remarqué mais C’est toujours bien Lui. je L’ai vu venir ici plusieurs fois—jamais il n’y a mis Les pieds—enfin elle M’a impatientée au point que j’ai été obligée de sortir de Chez La Pte—C’est pourtant bien beau a moi de prendre son parti si vivevement Car depuis que Ma sœur est partie je n’ai pas entendu parler de Lui et Les billets pour l’assemblé qu’il M’avoit promis, sont encore a venir—Le souvenir de son amabilité me fait passer La dessus on m’avoit cherchée partout Comme je suis La seule qui Connoissois Le Vte pour savoir si C’etoit Lui Malheureusement on ne M’a pas trouvée==Le Cte est venu voir Bath hier j’etois sortie avec Mde De Vergennes pour voir La somnambule dont je t’ai parlé dans Ma premiere Lettre, au Lieu de retourner Chez elle je prie La vtesse de me ramener je Le veux bien me dit-elle et en même tems je verrai jenny. ne voila-t-il pas que Lorsque je vais Chercher Ces dlles on me dit quelles sont au parloir avec Le Cte effectivement je Les trouves toutes au parloir Mais point L’air embarassées du tout elles disoient au Cte qu’il etoit Charmant de venir Les voir, Comme si réellement elles ne s’etoient point attendues à sa visite. heureusement pour B. que trois quart d’heures après que Le Cte etoit arrivé Lancon est venue Chercher sa [. . .] Clef pour prendre quelque Chose dans sa Chambre B. Lui a dit de revenir avec jenny. il y avoit a peine 5 Minutes quelles etoient ensembles que La Vtesse est arrivée. juges si elle avoit trouvé Bath tête a tête avec Le Cte! Le pot aux roses eut été decouvert=

je viens d’apprendre, toujours par mlle Emilie, que Bath ne s’amuse pas trop Chez mde Coppe parsceque on ne fait pas tant attention à elle qu’a Ces dlles. La Pte n’y va plus a Cause qu’un jour son fils y ayant été faire une visite Les domestiques qui parlent francois Comme des Vaches espagnoles Lui demanderent son nom. Mr De beaufortMr de Beaufort... ce n’est pas Mr Bouscaren disent-ils. Mr vous ne pouvez pas entrer tu penses Comme il fut piqué de voir qu’on en recevoit un autre quand on Le refusoit Mde sa mere a pris son parti et ne va plus par Cette raison Chez La Charmante haridelle.—

editors’ translation

14 March [1790]=

Little Beaufort is the most pleasant woman one could find. She always asks me for tickets to the Assembly and does not understand a word of what is said there. The other day we were sitting across from the podium. She was constantly asking me, “What do they say?” “Such and such.” 5 minutes later: “What do they say?” This occurred repeatedly. Since I cannot go there without her, I pretend not to mind. I tell her what I have been told, that Mr so-and-so spoke like an angel, and Mr so-and-so terribly. I do it quite cleverly, in a conversational manner, and as if I were asking for her opinion. When she gets back she spills out her lesson, as if she had not missed a word of the session. “Oh, it is delightful, sweetheart! Please try to get tickets again. How well Mr so-and-so speaks!” etc., etc. I think that, eventually, she persuades herself that she has understood everything—About a month ago we went to a “Te Deum” at Notre Dame, she, I, Bath, Lançon, Jenny, and Mlle Denis. We went in two separate groups, one made up of the Little One, B., and me; L., J. and Mlle Denis were together. We had tickets for the tribunes but, I do not know how I did it (I was the one in charge), we were very badly placed in the church—The other young ladies, who arrived an hour later, went in search of the Abbé Gatineau (who had given us the tickets and at whose lodgings we were to have dinner) to have him find them some good seats. They were seated in the galleries. After the ceremony we went to the abbé’s. Mlle Denis (who has somewhat the air of a fishwife) and the young ladies arrived there laughing madly. “Oh, we had such fun! We met some very nice young people who lifted us up, so that we could see in the church, and who complimented us,” etc. “It is Bot’s fault that we were placed so badly,” said the Little One angrily. “See there, Bot! These ladies had a great time!” That evening Lançon told us that one young man held her in his arms, squeezing her while singing an Italian tune, “Che Furbetto.” Then followed “La Beauté fait toujours voler à la Victoire,” and a thousand similarly foolish things. Jenny also had a young man by her. Mlle Denis was telling them that these were young ladies from Panthémont, etc. “Ah, you are at the convent? The convent is a charming place. I would like to live there…provided it was with you.” The Little One could control herself no longer. “My God, if not for Bot I would have been with you!” (and to Lançon, giggling softly), “Say, sweetheart, was he squeezing your waist?” “Look, Bot, I do not want to go with you anymore. You do not know how to find a good place. See how much fun these ladies had!” Bath, too, regretted not having been in those galleries, but she took it better than the Little One. Perhaps she thought that she could have made a few conquests there, but her face was not made up that day, so that the freshness of her skin was a bit faded. You must agree that only the Little One, being 70 years old, could express disappointment at having missed such foolish behavior, which she would have had to oppose if she were pretending to be a lady. She held it against me so much that for eight days she almost ignored me, and whenever someone mentioned the “Te Deum,” she regretted not having been with the young ladies==I hope you never tell the Tuftons, Curzon or anyone else in the world about all that I say to you. I give it to you as the greatest secret==

Sunday 14Mde de Lafayette came here to collect for a mass that had been sung by blind children. Mde de Vis was quite worried, making sure that she was greeted with ample courtesy, would be shown in, would be invited to dinner, etc.—Mde de Virieux did not completely agree, but even so everything went very well. Mde de Virieux greeted her at the choir gate and asked her whether she wanted to see the house, but as to the collection, I think that poor Mde de Lafayette was very embarrassed. No one escorted her. She went to Mde de Virieux, who gave her 36 (in silver, and crown by crown, as she pointed out rather wittily at the table), telling her that it was from the whole community. Mde de Lafayette, thinking that that would be all, was on her way out, but someone called her back, followed by someone else, and only after retracing her steps five or six times did she finish her collection, which amounted to a mere 50 crowns.

We had another farce last night. A man pretending to be the vicomte de Mirabeau visited Mde de Virieux, stating that he was going to fight with his brother, and displaying a long black pin, claiming it was his pistol. Mde de V. told him that she did not believe him. “Well, then, Madame, I will confess the truth to you. I am the Eternal Father, who wants to put you to the test. Despite all my efforts and the obstacles you put in the way of my happiness, I adore you, I burn with love for you.” “That is a bit much. You have known my name for the past fifteen minutes only.” “I have chosen you for all eternity. You are so beautiful! Please, I beg you to give me your blessing!” And as he said that, he fell on his knees. Simon and Perne had to be called in to put him out—I cannot recount the whole scene for you, since it lasted half an hour. He also told Mde Rodet that she was as pretty as an angel. “I know it well, Sir.” “Who are you?” “A woman. Can you not see it?” “It is true.” “Then, why do you ask me?” Then he stopped at the kitchen turn box—All the chambermaids and nuns rushed there. He asked them for a glass of water and said that he did not even have 4 sols in his pocket. Then he sang to them “Frère amour en capuchon” (you surely know that song), asked that someone open the door and, when that was refused, said “Ah, my children, I cannot pull you out of there by force.” At half past 7 he left at last, and Mlle Denis came to recount this farce to us, assuring us that he was indeed the vicomte de Mirabeau, so drunk that he could no longer stand. No matter how angry I became as I tried to show her that, from the description she was giving of him, it was not he, she did not want to believe me. After being told many times that the man was mad, she stopped insisting as loudly, although I would bet that at the bottom of her soul, she still believes it. “I recognized him well,” she said. “He is like this and this, and most significantly, his face is marked from smallpox.” “Not at all! His skin is as smooth as mine!” “That is, I did not look at him too closely, but, still, that was him. I saw him come here several times.” “He has never set foot here!” At last she annoyed me so much that I had to walk out of the Little One’s place—I am quite nice to take his side so readily, because ever since my sister left I have not heard a word from him, and the tickets to the Assembly that he had promised me are yet to come—The memory of his kindness makes me forgive that. Since I am the only one who knows the vicomte, they looked for me everywhere to know whether that man was him, but unfortunately they did not find me==The comte visited Bath last night. I had gone out with Mde de Vergennes to see the somnambulist I described to you in my first letter. Instead of returning to her place, I asked the vicomtesse to bring me back here. “I will be happy to do that,” she said, “and that way I will see Jenny.” Would you believe that when I went to look for the young ladies I was told that they were in the parlor with the comte? I found them all there, but not at all embarrassed. They were telling the comte that it was charming of him to come see them, as if they really had not expected his visit. Fortunately for B., three quarters of an hour after the comte arrived, Lançon came to look for her key so that she could retrieve something from her room. B. told her to come back with Jenny. They had not even been together 5 minutes when the vicomtesse arrived. Imagine if she had found Bath and the comte alone together! The secret would have been discovered==

I just learned, again from Mlle Emilie, that Bath does not have much fun at Mde Coppe’s, because no one pays as much attention to her as to the young ladies. The Little One no longer goes there because one day, when her son was visiting, the servants, who speak French very poorly, asked for his name. “Mr de Beaufort.” “Mr de Beaufort … Not Mr Bouscaren?” they asked. “Sir, you may not go in.” Just think how angry he was to see that another man was admitted and he was refused. His mother sided with him and therefore she also goes to the charming old horse’s place no more.—

To next “journal” entry 23 Mar. 1790

RC (ViCMRL, on deposit, ViU: Botidoux Letters, # 5385-aa); partially dated; ellipses in original; quotation marks in translation editorially supplied. Translation by Dr. Roland H. Simon.

dlles: “demoiselles.” Mr. and Mrs. coppe were unidentified Britons whom Botidoux referred to variously as Coppe, Cuppe, Cupe, or Cupp. tour: a turn-table box in the wall of an abbey through which messages, correspondence, and commodities were passed (Oxford English Dictionary). Notre Dame’s tribunes are galleries above ground level. che furbetto: “what a cutie.” The aria la beauté fait toujours voler à la victoire (“beauty always makes [the warrior] fly to victory”) is from Charles Simon Favart and Pierre Alexandre de Monsigny, La Belle Arsene, Comédie-Féerie, En quatre Actes, mêlée d’ariettes [Paris, 1775]. frere amour en capuchon (“Brother Love in a Hood”), a popular French song, was performed in Alexandre Louis Bertrand Beaunoir, L'Amour Quêteur, comédie en deux actes (Paris, 1786).

1Manuscript: “Cœur.”
Date Range
Date
March 14, 1790
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