Jefferson Quotes & Family Letters

editorial note

The text that follows is part of what Botidoux referred to as one of her “journal” letters. The Editors have broken this manuscript, which spans nearly three months, into sections dated as Botidoux dated them, and grouped each transcription together with its translation. Unless otherwise noted, Botidoux’s original punctuation and spelling have been retained. Links to navigate from one dated section to another appear below.

To “journal” beginning 4 Nov. 1789To previous “journal” entry 15 Jan. 1790

20 janvier [1790]—

Mde Cupp, à La priere de Bath (du moins je L’imagine) à engagé mlles Lançon et Bouscarin à diner chez elle dimanche, ensuite à aller à L’opera, Ces dlles sont sorties, se sont beaucoup amusées et ont trouvé mr et Mde Cupe char très honnêtes, il paroit qu’on s’est beaucoup plu reciproquement Car elles doivent ressortir vendredi, si elles ne vont pas à L’opera j’ai peine a Croire quelles trouvent La journée très agréable Car mr et Mde Cupe parlent francais a faire Mourir de rire, et Comme il n’y a pas beaucoup d’anglais à paris Leur société est très peu nombreuse—tom y va quelques fois, je Crois que C’est Ce qu’ils ont de plus Beau=

pour L’affaire de mde De vergenne et de Lancon je La Crois tout a fait finie. Mde De V. a engagé L. a aller Chez elle plusieurs fois Mais elle a refusé a Cause que mde De V. n’a pas retracté ses propos devant Ceux [. . .] devant qui elle Les avoit tenus—j’imagine bien que Mde De V. L’a fait Mais pas si publiquement que L. Le desiroit=Le Duc Dorset est Marié avec Mlle Cope il y a près de 15 jours 3 semaines, ma Correspondance Continue toujours avec Les Ladies Tuftons qui vont demeurer L’hiver à Londre avec Leur oncle—de qui Crois tu que je vais te parler a present, je te defierois bien de deviner que C’est de mr Melfort Ma Chere, Bekers, a écrit à mde Sabathier, qu’il avoit planté La sa Charmante Caroline et qu’il a enlevé une autre anglaise, Lui as tu jamais trouvé La figure et La tournure d’un enleveur? pour le Coup Celui La me passe mais La pauvre Caroline que va-t-elle devenir? je Lui Conseille d’en faire autant de son Coté, si elle peut trouver qui La euille—Mde gardner est à Londre enchantée de Ce que son Mari est nommé Ministre à Bruxelle—enfin mr shurt vient aujourd’hui prendre Mes Lettres. inquiete de ne Le pas voir venir ainsi qu’il L’avoit promis je Lui ai écrit que j’etois désésperée de ne m’être pas trouvée ici quand il y est venu, mais pour ne pas Lui donner trop d’amour propre de Ce désésperée j’ai ajouté pour me donner de nouvelles de mlle jefferson, il m’a repondu qu’il se feroit L’honneur de passer aujourd’hui à panthemont—qu’il sera enchanté de faire Ce qui peut-être agreable à mlle B. & Cela n’est il pas charmant,? C’est vraiment un jeune homme très bien éléve. ajoutez a Cela que Lorsqu’il est venu il n’a pas demandé Mde De Villiers qui je Crois en a été un peu piquée quoique j’aye taché de raccomoder La chose en disant que Comme elle etoit sortie Ce jour La ainsi que moi on avoit surement oublié de La Lui dire Cette preference ne L’aisse pas que de me flatter. j’ai été exprès au tour savoir si il avoit demandé mde De V. pour m’en assurer davantage. [. . .] La sœur Catherine Continue a faire endiabler Ces dames, elle veut entrer prendre ses effets. Ce qu’on ne veut pas, elle veut qu’on Lui fasse une pension pour aller dans un autre Couvent, Ce qu’on ne veut pas encore enfin Mr huard y a été L’autre jour en grand uniforme, La raisonnez elle Lui a dit que toutes Les religieuses excepté mde De Virieux ne valoient pas Le diable, qu’elle ne rentreroit pas a Panthemont pour rien au monde [. . .] parsceque on L’empoisoneroit (si elle ne s’est pas servie de ce mot C’est quelque Chose d’approchant) Mr huard est venu faire Le recit de son expedition à mde De v. pendant que nous étions à diner, tu Connois son ton. mais ma sœur vous dites que vous ferez ameuter Le fb Contre Ces dames. je suis Capitaine moi je [. . .] Crois qu’on mecoutera plutot que vous—Vous me ferez mettre dans Le journal de mr marat? je Le Connois cet homme si il s’avise de dire La moindre Chose de moi je prends mes pistolets je vais chez Lui et je Lui brule La Cervelle—

on a fait un almanach ou au lieu de Saints ou Saintes Ce sont Les filles ou Femmes galantes de paris et presque toutes nos dames y sont nommées adieu encore une fois Ma Chere je t’embrasse un million de fois. ne Manque pas de M’écrire par toutes Les occasions possibles. je vais parler a mr Short pour qu’il m’avertisse toutes Les fois qu’il en aura fait ce tous Les quinze jours—n’oublies pas aussi de me donner tous Les details que tu M’as promis

Mr Shurt ecrit surement à ton pere toutes Les nouvelles politiques Mr De La Fayette est allé demeurer à L’hotel Longueville dans Le Fb St antoine. L’autre jour qu’il faisoit une revue une jeune personne très jolie Lui a demandé en pleurant de L’embrasser mr De La f Lui a accordé Cette grace en rougissant et fort deconcerté a Ce que porte L’histoire. [. . .] il doit avoir par dessus La tête de toutes Ces embrassades Car je suis sure qu’en Comptant Cette procession qu’il a été obligé d’embrasser jusque La derniere il y a 3 ou 4 mois il a été embrassé par plus de 1200 filles

à 3 heures de L’après Midi

je viens de voir mr Short, notre Conversation n’a roulé que Sur toi, il m’a dit qu’il te Croyoit fort insensible que surement tu M’aurois deja oubliée et en parlant de ton depart il a dit qu’il N’avoit tenu qu’a toi de rester en France je n’ai pas fait semblant d’entendre Ce qu’il vouloit dire et je Lui ai répondu que surement ton pere ne t’auroit pas Laissée ici puisque tu aurois préferé même Le Couvent que de partir, il m’a encore dit qu’il n’avoit jamais pu Connoitre ton [. . .] Caractere depuis Le tems qu’il te Connoissoit, je L’ai assuré qu’il etoit Charmant que tu etois bien aimable, mais peut être avoit il raison de ne te pas Croire très Sensible que tu etois bien jeune et bien folle et que je t’en voulois beaucoup de ne m’avoir pas écrit sitot ton arrivée. ensuite je Lui ai parlé du fameux diner qu’il devoit m’avoir trouvée bien impertinente que je Lui en demandois Mil pardons que je t’avois Chargée de Lui en faire des excuses, mais que je Croyois bien que Cela N’etoit pas, il M’a dit qu’effectivement tu ne Lui en avois deja parlé jamais parlé, je Lui ai demandé si Le pays ou tu etois etoit joli il m’a dit que non, nous avons parlé des plaisanteries que tu faisois sur Ces ostrogoths, La jolie robe Mlle Combien Cela Coute-t-il? Mais je L’ai assuré que ton intention etoit d’être très honnête vis a vis tout Le Monde et que Surement tu te Ferois aimer, j’ai bien envie d’apprendre si ton pere reviendra ou Si il prendra La place qu’on Lui propose je Le voudrois pour toi puisque tu irois demeurer à philadelphie

je Suis bien fachée d’avoir attendu si Longtems a faire partir Ma Lettre Mr Short m’a dit que tous Les mois je pouvois Les faire partir a Ce propos il m’a dit qu’il ne Croyoit pas Les [. . .] francaises Si Constantes je Lui ait dit L’ai remercié de La bonne opinion qu’il avoit de nous qu’on Les accusoit de Ce défaut bien Mal a propos que Les anglaises L’etoient bien davantage. C’est vrai dit-il j’aime beaucoup mieux Le Caractere des francaises que des anglaises—ah vous voila qui changez actuellement a Cause que Suis Francaise—actuellement ma Chere j’ai peur qu’il ne me trouve bavarde et trop Libre parsceque je Lui ai parlé Comme si je Le Connoissois [. . .] depuis Long tems que je n’ai pas été dèconcertée et que je Lui ai parlé de Ce diné. Voilà encore un de Ces Moments ou je te desirerois pour savoir Le vrai=et puis Comme je Suis Convenue que je ne te Croyois pas très Sensible f que tu étais bienf oubliois assez tot Les personnes que tu avois L’air d’aimer et que j’avois été étonnée de La gayté gayeté avec Laquelle tu etois partie, qu’en même tems je Disois que tu étois Charmante que je t’aimois à La folie, j’ai peur qu’il ne pense voila une plaisante amitié. enfin pour finir tout Ce bavardage je de te dirai que je ne sais trop si il pense encore à toi Cependant je Croyrois qu’il est faché de Ce que tu ne L’aye refusé mais qu’il n’est plus amoureux—je Lui ai parlé de mr de La fayette il m’a dit qu’il etoit faux qu’il fut demeurer au fb St antoine

actuellement je ferai partir mes Lettres tous Les mois écris moi aussi bien régulierement

editors’ translation

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