Etienne St. Julien de Tournillon to Nicholas P. Trist
mon cher trist | 21. auguste 1819.— |
Votre lettre Du 14. De L’expiré m’a causée La plus Vive inquiétude; je me Suis, immédiatement la reception, occuppé De me procurer de L’argent mais toutes mes démarches ont été infructueuses. il ne m’a pas été possible d’emprunter même au plus haut interêt: j’ai envoyé à votre frère dans les premiers jours de juillet $300: j’espère que vous aurez touché quelqu’argent Sur cette Somme: ainsi engagez la personne à laquelle vous devez de prendre patience, j’avais promis à Browse de lui envoyer à la fin Du Ct une autre Somme de $300. mais je comptais Sur des Ventes au Comptant et je n’En ai point fait. il faudra donc attendre les premières ventes Du Coton épôque à laquelle je vous enverrai tout ce que je pourrai. je Suis extrémement peiné que la gène Des affaires me prive de Seconder vos desirs mais je vous assure que la bonne Volonté ne me manque pas, ainsi je vous réitére de prendre patience attendant des moments plus heureux.
Depuis un mois consécutif La pluie tombe ici: ce qui fait beaucoup de tort à nos récoltes nous Commencerions à ceuillir Du Coton Sans cet inconvénient; je crains que le prix ne Soit pas beaucoup élevé il est dans ce moment à 16ct Sans demande—j’ai eu la fièvre cet été; mais je Suis présentement rétabli: toute la famille jouit d’une Bonne Santé nous vous embrassons tendrement. croyez-moi Votre affectioné père
editors’ translation
my dear Trist | 21. August 1819.— |
Your letter of the 14th of last month caused me the greatest anxiety. Immediately after its reception, I tried to obtain some money, but all my actions were fruitless. It was not possible for me to borrow, even at the highest interest. During the first days of July I sent your brother $300. I hope you have received some money out of that sum. Urge the person to whom you owe money to be patient. I had promised Browse that I would send him another $300 at the end of the current month, but I was counting on sales for cash and did not make any. It is therefore necessary to await the first sale of cotton, at which time I will send you all that I can. I am extremely sorry that business difficulties prevent me from seconding your wishes, but I assure you that I am not lacking in goodwill. Thus, I reiterate to you my advice that you be patient, while waiting for happier times.
Rain has been falling here for an entire month, which damages our crops a lot. But for this disadvantage, we would have started to pick cotton. I fear that the price will not be very high. At this moment it is sixteen cents, with no demand. I had the fever this summer, but am now recovered. The whole family is enjoying good health. We kiss you tenderly. Believe me to be your affectionate father