Jefferson Quotes & Family Letters

editorial note

Marie Jacinthe Le Diest de Botidoux (before 1768–after 1810) was born in Saint-Hervé in the Bretagne region of France, the daughter of the wealthy cloth merchant Guillaume François Le Diest de Botidoux and Suzanne Francoise Martin de la Vieuville. Botidoux was a close friend to Martha Jefferson (Randolph) while the two resided and studied at the Abbaye Royale de Panthémont in Paris from 1784 until Martha returned home to Virginia with her father Thomas Jefferson in September 1789.

Over the next two decades Botidoux wrote more than a dozen letters to her American friend, including a few that she referred to as “journal” letters, spanning weeks and months, like the one below. The Editors have broken each “journal” into sections dated as Botidoux dated them, and grouped each transcription together with its translation. Unless otherwise noted, her original punctuation and spelling have been retained and the horizontal rules she used to separate some dated entries have been omitted. Links to navigate from one dated section to another appear below.

This journal letter contains entries for 4 Feb. 1790, 8 Feb. 1790, 15 Feb. 1790, and 1 Mar 1790.

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Jeudi 4 Fevrier [1790]

j’avois bien raison Ma Chere quand je te disois que je [. . .] Croyois que Curson seroit fort embarassée si j’acceptois son invitation. tu Sais qu’elle avoit fait une fausse Couche dans Le Mois de Septembre dernier à La fin d’octobre elle M’engagea donc si fort à L’aller voir que j’acceptai. au Commencement de Decembre elle M’ecrivit qu’elle [. . .] ne pourroit pas sortir avec moi L’été prochain puisqu’elle etoit grosse mais que je Lui ferois toujours plaisir de L’aller voir & & enfin Le 18 janvier elle M’a écrit une Lettre dont je vais te Copier Le Commencement—depuis un Mois m’a santé est Si a été si fort derangée qu’on M’a deffendu d’ecrire. depuis Mon arrivée à Nash (Chez sa mere ou elle etoit depuis un Mois) j’ai fait une autre fausse Couche Ce qui M’a desesperée puisqu’il faut renoncer pour Long tems à tous Les plaisirs du monde, Mais La chose qui Me desole Le plus C’est que je ne puis te recevoir Cet été par La raison que je vais aux eaux de bristol Cet été ou je resterai plusieurs Mois—je t’avouerais que Ces fausses Couches L’une Sur L’autre Me paroissent fort Singulieres surtout à trois Mois L’une de L’autre d’ailleur de prevoir La cause de si Loin Comme si sa santé ne pouvoit pas se remettre dans 4 a 5 Mois de tems preuv tout Cela prouve assez que Ce n’est qu’une defaite. j’en suis fort piquée d’autant plus que depuis deux ans Comme tu Le Sais elle me repetoit toujours La même Chose et quelle a eu L’air enchantee Lorsqu’enfin j’ai accepté. tu ne dois plus être etonnée actuellement qu’elle ne t’ait rien dit Lorsque tu Lui parlois de ton voyage en angleterre, je ne Concois pas Comment on peut si fort presser Les gens d’aller nous voir quand on n’a pas envie de Les recevoir—Le duc Dorset est enfin Marié avec Mlle Cope j’ai recu des nouvelles de Lady Elisabeth il y a 15 jours elles vont demeurer tout L’hiver à Londre avec Leur tante qu’on dit Charmante. je Leur ai envoyé chacune un gros bouquet de roses Superbes. je M’attends à de grands remerciements. a toi Ce sera encore des brochures que je t’enverray tu as emporté tant de Choses que je veux attendre que tu ayes eu Le tems de Les user pour t’en donner d’autres—Lancon ne va plus Chez Mde De V. il paroit décidé même qu’elle n’y ira jamais Mde De V. n’ayant pas retracté ses propos devant La femme à qui elle Les avoit tenus. C’est actuellement Mde Cuppe qui a Le bonheur de posseder Cette societé C’est a dire Lancon, Bouscarin Bath, et La Pte par dessus Le Marché, je t’ai dit que C’etoit Bath qui Les avoit presentées a present C’est un amour une folie, elles n’en bougent. Leur societé est en outre Composée de Mr o toul (L’oncle d’annesley que tu dois Connoitre) deux jeunes et Charmants ambassadeurs de 50 a 60 ans et quelques fois Mr de Beaufort Le fils. je ne sais si tu Connois Mde Cuppe. sa ressemblance La plus exacte est Celle d’une haridelle. autrefois elle etoit representée par Ces dlles Comme un original des plus Comique Mais actuellement C’est La plus charmante femme possible qui vous saute par dessus Les fauteuils en jouant à Colin Maillard enfin d’une Légérété d’une amabilite, et d’une honnêteté dont on n’a pas d’idée sitot que Mr Bath sera arrivé on Compte faire des parties au bois de boulogne en [. . .] phaeton. tom ne va pas dans Cette Maison si souvent que je Croyois Car Ces dlles ne L’ont pas encore rencontré j’en suis enchantée pour Lui Car tu sais qu’il est impossible de voir Lancon sans que La tête tourne, du moins a Ce quelle dit, il est très fort question du Mariage de Bath j’aurois Cru que C’etoit avec L’ambassadeur de venise qui a 60 ans n’y voit goutte & Mais L’autre jour elle disoit (Croyant n’être pas entendue) à Lançon—au fait je suis désésperée Car si on Lui a tant fait Mon éloge il s’attend peut être a voir une femme superbe—Ce qui prouveroit [. . .] que C’est avec une un homme qui ne La Connoit pas qu’on veut La Marier—et Ce qui prouveroît aussi que Ce n’est pas L’ambassadeur de venise Car il La voit presque tous Les jours Chez Mde Cuppe. C’est Mr Cuppe qui veut faire Ce Mariage de Bath avec L’ambassadeur Mais au fait rien n’est decidé jusqu’à Ce que son frère arrive elle L’attend tous Les jours. il a changé de religion depuis peu de tems et on Lui a donné (j’imagine en recompense) La Lieutenance Colonelle d’un regiment qui passera au secours des Brabançons—

editors’ translation

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