Gabrielle d’Haraucourt to Martha Jefferson (Randolph)
[1789] |
Non vous lexigeréz pas chere sœur que je vous rende votre léttre, elle ma fait trop de plaisir, et ce seroit un trop grand sacrifice. écris moi quelques fois et cômme il y aura plus jespére entre nous de jalousie et de querélle nous garderons nos léttres, je sais le plus grand gré a la chariere d’avoir taché de nous raccommodé elle ma donné par la une grande preuve de son amitié. car je ne pouvois être parfaitement heureuse vivant avec toi avec tant dindiférence. je ne suis pas changé non chere sœur je ne le suis pas je vous aime toujours de même mais je ne pouvois te faire autant de carésse que je laurois desiré parce que je voyois que tu me recevois trop froidement maintenant ce ne sera plus de même et puisque nous sommes assures de notre amitie nous vivrons toujours heureuse. adieu ma chere et tendre sœur que j’aimerez toutte ma vie ne moubliez pas et soyez assuré que je taimerez toujours
editors’ translation
[1789] |
No, my dear sister, you will not demand that I return your letter. It gave me too much pleasure, and it would be a great sacrifice. Write to me now and then, and since, I hope, there will no longer be any jealousy and quarrel between us, we will keep our letters. I am grateful to La Charière for having tried to bring us back together. In doing so, she gave me a great proof of her friendship, because I could not be perfectly happy with you, given such indifference. I have not changed. No, my dear sister, I have not. I still love you the same, but I could not caress you as much as I would have liked, because I saw that you greeted me coldly. Now it will not be the same, and since we are assured of our friendship, we will always live happily. Farewell, my dear and tender sister whom I will love all my life. Do not forget me and be assured that I will always love you