Etienne St. Julien de Tournillon to Nicholas P. Trist
[ca. 1 December 1822] |
mon cher trist. âprès avoir mûrement réfléchi et pris L’avis de plusieurs personnes nous ne Saurions différer de faire notre encaisse: nos affaires en Sont au point que, Si malheureusement nous manquions notre récolte L’année prochaine il nous Serait impossible de trouver à renouveler nos Billets. mon opinion est Donc que, votre intèrêt celui des Enfants et le mien nécessitent de Vendre L’habitation à 4. années de terme, les nègres à trois, Les animaux outils aratoires &c &c. a un et Deux ans moitié En mars prochain et moitié En mars 1824.
Voici maintenant l’état des dettes | ces Sommes Sont payables En mars prochain | ||||||||
un Billet de | 7800. | } | ces Sommes | { | un Billet à Pre Debuy de | 1400. | x | ||
Un De de | 3000. | x | Sont | Compte Ct au même | 1200. | x | |||
Pr Sde de Ctept avec debuy et longer | 900. | x | payables | En Banque. × | 1300. | ||||
à Pre aubert En Banque | 533. | 33 | de Suite | do do | 3000. | x | |||
Do à pre aubert | 3000. | ||||||||
dettes diverses plus ou moins | 800. | ||||||||
$11233. | 33 | $10700. | |||||||
11233. | |||||||||
à ces Sommes il faut réunir le payt a Pre aubert Pour L’année 1824 | 3000. | ||||||||
total général | $24933 | — | |||||||
à cette Somme il faut ajouter L’intèrêt Pour une année Sur les $10700. à 10 P/00 ci | 11070 | — | |||||||
$26003 | — |
Voilà donc $26003. Dues En mars 1824. jugez Si avec ce fort payement nous pouvons hésiter de Vendre. [. . .] En le fesant nous nous comptons beaucoup de peine d’inquiétude et peut être des humiliations; car c’en Sont de véritables que de recourir à des [. . .] Emprunts Surtout dans un moment où chacun a besoin du Sien. je vous Soumaits tout cela. consultez-Vous avec votre frère et repondez-moi aussi-tôt.
je n’ai encore pu découvrir En quelles mains est mon Billet de $7800. Si j’obtiens le renouvellement ce ne Sera qu’à l’intérêt De 2. P/00 par mois. ce qui va nous Enlever le produit net des 45. Balles de coton. Les meilleures Signatures Sont rasées à ce taux. je Suis je vous L’avoue dans une grande anxiété.
Voici [. . .] l’affiche que je vais faire mettre Sur les papiers traduisez-La Et envoyez-m’en copie En anglais afin que je je fasse publier dans les deux langues.
Le Janvier prochain et jours Suivants, Le soussigné fera procéder à La vente de Ses Biens Situés Sur la rivière de la fourche à deux lieues du fleuve, En présence du juge de La paroisse assomption.
Savoir
1r une habitation de La contenue de 1000. arpents de Superficie avec toutes Ses dépendances consistant En un moulin à Scies, un autre moulin à coton, maison, Cuisine, magazin, pigeonnier le tout En bon état il y a Sur cette propriété 300. arpents En culture elle est percée à une profondeur de 45. arpents et bien Entourée En Barrières neuves jusqu’à celle de 55. arpents. on a planté cette année 12. arpents En cannes.
2e une petite terre de 10. arpents de Superficie
2e 64 esclaves des deux Sexes il y a parmi les nègres plusieurs ouvriers et parmi les négresses des Cuisinières Blanchisseuses et Couturières.
3e 20. chevaux ou mulets.
4o 100 Bêtes à Cornes ou Environ parmi lesquelles 10— paires de Bœufs et 25. vaches Laitières.
5o une voiture avec harnais pour quatre chevaux le tout presque neuf et une paire de chevaux.
6e 30 ou 40000 pieds de planche Séche et plusieurs autres bois de charpente. tous les outils aratoires. 5. ou 600 Barils de maïs.
Conditions
L’habitation a quatre années de terme
Les esclaves à trois ans.
Les animaux les planches [. . .]et les outils aratoires et le maïs Moitiéé En mars 1823. L’autre moitié En mars 18254
La voiture et Ses chevaux à 90. jours à dater de la vente
Les acquereurs fourniront les Billets endossés à la Satisfaction du vendeur et hypothèque Sur L’habitation et Les nègres jusqu’à parfait payement./
Voyez le [. . .] juge pour prendre jour avec lui et ecrivez-moi de Suite./
d’âprès La Loi du congrès j’ai droit à une Section nous pouvons donc garantir à L’acheteur 1000 arpents de Superficie.
editors’ translation
[ca. 1 December 1822] |
My dear Trist, after mature reflection, and having taken the advice of several persons, we could not possibly postpone drawing up our balance-sheet. Our finances are in such a state that if, for some unfortunate reason, we missed our harvest next year, it would be impossible for us to renew our promissory notes. My opinion is, therefore, that your interest, that of the children and mine, necessitate the sale of our property over a period of four years, that of the Negroes over three; the animals, the farming tools, etc. etc., half in March of next year and the other half in March 1824.
Here is the state of our debt now | These sums are payable next March. | ||||||||
A promissory note of | 7800. | } | These sums | { | A promissory note to Pierre Debuys for | 1400. | x | ||
A second one for | 3000. | x | are | Current balance with same | 1200. | x | |||
For closure of account with Debuys and Longer | 900. | x | payable | At the bank.× | 1300. | ||||
To Pierre Aubert at the Bank | 533. | 33 | now | do do | 3000. | x | |||
Debt to Pierre Aubert | 3000. | ||||||||
Miscellaneous debts, more or less | 800. | ||||||||
$11233. | 33 | $10700. | |||||||
11233. | |||||||||
To these sums must be added the payment to Pierre Aubert for the year 1824 | 3000. | ||||||||
Overall total | $24933 | — | |||||||
To this sum must be added the interest for one year on $10,700 at 10% | 1070. | ||||||||
$26003 | — |
Therefore, $26,003 due in March 1824. You be the judge as to whether, given this large debt, we can hesitate to sell. In so doing we are expecting much sorrow, worry and, perhaps, humiliations upon ourselves, because those are a true humiliation when one has to resort to borrowing, especially at a time when everyone needs one’s own. I submit it all to you. Consult with your brother and answer me right away.
I still have not found out in whose hands is my promissory note for $7,800. If I get to renew it, it will only be at an interest of 2 percent a month, which will absorb the net return of the 45 bales of cotton. The best signatures are worried at this rate. I am, I confess, in deep anxiety.
Here is the advertisement that I will have printed in the papers. Translate it and send me a copy in English, so that I can have it published in both languages.
On of next January and following days, the undersigned will put up for sale his estate located on La Fourche River, two leagues away from the river, in presence of the judge of Assumption Parish.
To wit
1st. A property with an area of 1,000 arpents with all its buildings consisting of a sawmill, another mill for cotton, house, kitchen, storage building, pigeon house, everything in good shape. This property has 300 arpents in cultivation. It is cleared to a depth of 45 arpents and surrounded with new fences to a depth of 55 arpents. This year 12 arpents were planted with sugarcane.
2nd 64 slaves of both sexes. There are among the Negroes several laborers and among the women some cooks, laundresses and seamstresses.
3rd 20 horses or mules.
4th about 100 head of cattle, including 10 oxen pairs and 25 milk cows.
5th A carriage with harness for four horses, everything near new, and a pair of horses.
6th 30,000 or 40,000 feet of dry boards and several other pieces of timber, all farming tools, 500 or 600 barrels of corn.
Conditions of sale
Payment for the house and dependencies due in four years
The slaves due in three years.
The animals, the boards, farming tools, and the corn due half in March 1823, the other half in March 1824.
The carriage and its horses due within 90 days of the sale date
The buyers will provide promissory notes endorsed to the satisfaction of the seller, and the buildings and Negroes will be under mortage until payment is complete./
See the judge in order to set a date with him and write me at once./
According to the law of Congress, I am entitled to a section. We can therefore guarantee an area of 1,000 arpents to the buyer.