Etienne St. Julien de Tournillon to Hore Browse Trist

Mon très cher Browse

j’étais très impatient D’avoir de vos nouvelles, lorsque V. lettre du 18. ul. est venue très à propos mettre un terme à mon anxiété. je Sympathise avec vous dans la perte que vous avez faîtte de Votre domestique: cet accident m’a raporté vers L’épôque du départ de mon cher julien, et [. . .] me fait envisager, comme une grande inconséquence de ma part, La determination que j’avais juste de le confier aux Soins d’un étranger pour un voyage aussi Long et aussi perilleux. Je [. . .] frémis à L’idée qu’un pareil malheur eût pu lui arriver...

j’apprends avec plaisir votre voyage à Bardstown: combien Julien aura été heureux de vous voir, Sans doute il ne vous attendait pas, et votre visite aura du chasser de Son esprit les couleurs Sombres nées Du désapointement de La mienne Sur laquelle il comptait. ce que vous me dites de Sa constitution délicate me chagrine; mais En y réflechissant je me rappèle qu’à Son âge j’étais comme lui, et cependant j’ai toujours jouis d’une assez bonne Santé et même à present où mon onzième Lustre est prêt à Sonner je n’ai à me plaindre d’aucune infirmité. je vois par votre Lettre qu’il est content et c’est L’essentiel Surtout S’il ferait Se livrer à L’étude avec un peu plus d’ardeur; je vous recommande de lui écrire de tems en tems.

avez-vous vu quelques uns de ces messieurs en Soutane ?…c’est bien ce que je pense puisque vous avez passé la nuit au collège. vous avez très bien fait de ne point parler à julien de mon projet, nous avons le tems de Lui en faire part si nous jugeons convenable de le déplacer et Si cela peut lui être avantageux voyez pour cela à vous consulter avec votre frère et faites-moi part de ce que vous en pensez L’un et L’autre.

j’arrive il y a peu de jours de La n. o: où j’ai été obligé d’aller pour mon moulin; je ne L’ai pas encore reçu mais Lewis m’a assuré que tout serait prêt vers Le 15. Du Ct Bush est à La maison; c’est un monsieur auquel Le travail ne Donnera pas de fluxion, car jusqu’à present c’est le pauvre frank qui fait tout.

Lav…est en activité de service depuis une vingtaine de jours: il vient régulièrement passer les S Et D. de chaque Semaine à La maison et ne repart que les L.

L’indolent g. est toujours ici Buvant mangeant Se promenant clopin-clopant. j’ai reçu ces jours passés une lettre de Sa mère, autant que j’ai pu En déchifrer le Barbouillage, cette chère Dame Se ruine en compliments Sur ma complaisance pour Son fils et en Sollicite la continuation in Eternum je pense.

j’ai depuis votre départ deux tonneliers, deux maçons, Bush et un autre ouvrier En tout Six ouvriers, g. qui [. . .] tient la place de Deux et L. que je considère à La demi-pension ainsi vous voyez que Si ma Société est peu agréable elle est Du moins nombreuse.

Les pluies sont toujours abondantes les cannes font peu de progrès, Sam est Venu mais n’a pas apporté Vos livres: penny a fait demander par lui votre fusil, je lui ai fait dire que vous En aviez disposé. Votre recolte est beaucoup plus Belle que La mienne, au dire de Sam, il parle de 300. Bds je vous le Souhaite de bien bon cœur et à moi aussi autant, mais tout porte à croire que j’arriverai à peine au nombre de L’an dernier ce qu’occasionnera un grand déficit dans le Budget de 1830.

j’espère bien que vous avez trouvé votre frère et toute Sa famille en Bonne Santé—presentez mes respects à Son épouse et embrassez le mari et les enfants pour moi.

j’ai appris que vous aviez fait le voyage avec Son Ex-excellence, L’incipidité inséparable de L’individu aurait eu contribué à rendre ce voyage agréable Si D’ailleurs La perte que vous avez faitte vous eût prevenis de goûter quelque plaisir Sur les Bords que vous avez parcourut.

écrivèz-moi toutes les fois que vous en aurez le loisir donnez-moi des Détails Sur ce qui Se passe et Sur ce qui vous intèresse.

Tout à vous
Tournillon

Tout Est Bien

Sous ce pli une Lettre de trist.

editors’ translation

My very dear Browse,

I was very impatient to have news from you, when your letter dated the 18th of last month arrived just in time to put an end to my anxiety. I sympathize with you for the loss of your servant. This accident drew my mind to the time of my dear Julien’s departure, and it made me consider how very silly it was, the decision I had made then, to entrust him to the care of a stranger for such a long and perilous trip. I tremble at the thought that such a misfortune might have happened to him.

I learn with pleasure about your trip to Bardstown. How happy must Julien have been to see you! No doubt he was not expecting you, and your visit must have chased away from his mind the dark colors born out of his disappointment at not seeing me, which he was counting on. What you tell me about his frail constitution saddens me, but as I think about it, I recall that I was like him at his age, and I have nevertheless always been in rather good health, and even now, as my fifty-fifth birthday is about to stirke, I have no infirmity to complain of. I see in your letter that he is happy, and that is the most important, especially if he will devote a little more zeal to his studies. I recommend that you write him from time to time.

Did you see a few of those gentlemen in cassocks? That is what I think, since you spent the night at the school. You did well not to speak to Julien about my plan. We have time to apprise him of it, if we judge that it is appropriate to move him and if it can be advantageous to him. See that you consult with your brother about this and let me know what you both think.

I came back a few days ago from New Orleans, where I had to go for my mill. I still have not received it, but Lewis assured me that everything would be ready by the 15th of this month. Bush is here at the house. He is a gentleman to whom work will not do harm, because up until now it is the poor Frank who has done everything.

Lav. has been on active duty for about twenty days. He comes to our house regularly on Saturday and Sunday of every week and leaves only on Monday.

The indolent G. is always here, drinking, eating and hobbling along on his leisurely walks. A few days ago I received a letter from his mother. As much as I could decipher her scribbles, this dear lady bursts into compliments for my indulgence to her son and solicits its continuance in æternum, I think.

Since your departure I have had two coopers, two masons, Bush and another one. Six workers in all: G., who takes the place of two, and L., whom I consider half-board. So you see that, if my company is not very pleasant, at least it is numerous.

Rain is still abundant; the sugar canes make little progress. Sam came by but did not bring your books. Penny asked him to ask for your gun, and I told Sam to tell her that you had disposed of it. Your crop is much more beautiful than mine, according to Sam. He speaks of 300 barrels. I wish it for you with all my heart, and for me too, but everything leads me to believe that I will barely reach last year’s numbers, which will cause a big deficit in the budget for 1830.

I hope that you found your brother and all his family in good health. Present my respects to his spouse and kiss the husband and the children for me.

I learned that you had made the trip with his ex-excellency. The insipidity inseparable from the individual would have contributed to make the trip a pleasant one, if the loss that you incurred had not otherwise prevented you from enjoying any pleasure along the shores you travelled.

Write me every time you have the leisure to do so and give me details on what happens and what interests you.

All yours,
Tournillon

Everything Is Fine.

Enclosed, a letter from Trist.

RC (NcU: NPT); addressed: “Monsieur Monsieur h. B. trist. Washington City D.C.”; stamped; postmarked Donaldsonville, 12 July. Translation by Dr. Roland H. Simon. Enclosure not found.
Date Range
Date
July 10, 1829
Collection
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